
Ambition, adversité…: Galtier pousse les Verts à brandir une coupe
Le changement d’état d’esprit en Ligue Europa
"Cette année, quand on a démarré la compétition, l’objectif était d’être performant le jour J. C’est-à-dire le jeudi soir. On l’a souvent été. Avec des matches difficiles des fois, comme contre la Lazio. Je crois que notre qualification est méritée. Mais il n’y a eu aucune retenue. Dans ma réflexion, il n’y avait pas à gérer le match du jeudi soir et celui du dimanche. L’objectif était de se qualifier. On a donné 100, 110% de ce que nous avions sur les matchs de Coupe d’Europe, quelques fois au détriment du match du dimanche. C’était le prix à payer pour atteindre cet objectif. Il y avait aussi la réflexion de trouver, au niveau du recrutement, des joueurs qui avaient l’habitude de la Coupe d’Europe. Des joueurs qui amènent une dynamique, ayant connu des matches de haut niveau."
Du 50-50 contre le FC Bâle
"C’est une équipe qui est régulièrement en Ligue des champions, en quarts ou en demi-finales de la Ligue Europa. C’est un club qui a un grand vécu européen. Le fait de dominer le championnat suisse doit permettre aussi de gérer au mieux leur effectif, à l’approche des grands rendez-vous européens. Ce qui n’est pas le cas pour nous. Mais j’estime que c’est du 50-50 dans la double confrontation. Il faut que dans l’intensité, la concentration, la détermination, l’engagement, la générosité, le curseur soit au niveau des gros matchs de notre championnat. (…) L’ambition est de passer les 16es et d’aller le plus loin possible. C’est un tirage difficile. Bâle peut le penser aussi. On doit saisir notre chance. Ça peut le faire. Et on doit le faire."
L’apport d’un bon parcours européen
"A l’image de nos amis lyonnais, qui sont allés jusqu’en quarts de finale et se sont fait sortir par la Juventus Turin, ça fait grandir le club. On doit s’appuyer sur ça. Les aventures européennes font grandir le club, les joueurs. Parce que ça ne ressemble en rien au quotidien. On doit s’habituer à des déplacements, à gérer la fatigue, à des footballs différents, à maintenir tout le monde sous pression."
L’embouteillage dans le calendrier
"C’est aux institutions de notre football de mener une réflexion sur notre calendrier. On est encore l’un des seuls pays en Europe à ne pas jouer le lundi. Je m’aperçois que beaucoup d’équipes qui jouent la Ligue Europa le jeudi soir, jouent le lundi. Nous, en France, on se l’interdit. Pourquoi ? Je ne sais pas. C’est pour faire progresser le football français. Vingt-quatre heures de récupération supplémentaires, c’est incroyablement important. Les pays scandinaves, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, le Portugal jouent le lundi. J’ai du mal à comprendre qu’on n’ait pas cette réflexion en France. Quelques fois, il y a des équipes qui jouent le jeudi soir et sont en déplacement le dimanche à 14h. C’est incroyable. Il y a une différence entre jouer le dimanche à 14h ou, comme à l’étranger, le lundi à 18h ou à 21h. C’est énorme."
Ses six ans chez les Verts
"J’essaye d’avoir beaucoup de détachement. Si je n’en ai pas, la famille fait en sorte que je puisse en avoir. Je suis heureux dans ce que je fais. Je suis heureux dans ce club, chez les Verts. Je suis concentré sur ce qu’il y a à faire et pas sur ce qui a été fait. Je serai sûrement invité à des matchs dans quelques années, comme un ancien Vert. Et j’en serai fier. Il faut être fier d’être un ancien Vert. Simplement, aujourd’hui, je suis dans le présent et le futur. Le passé, ce n’est pas pour maintenant."
Une possible fin de cycle
"Ce débat ne me pose aucun problème. D’autant plus quand il est mené par des gens que j’apprécie beaucoup et de manière très correcte. Il n’en reste pas moins que les gens peuvent se poser la question. Il peut y avoir des coups de mou. On a des fois des moments difficiles. Mais je suis sur le présent et le futur. Le passé, c’est le passé. Comme le dit notre cher ami Eric Di Meco, "c’est fait, c’est fait". Je suis sur le présent et le futur proche pour faire encore une meilleure saison que les précédentes. Est-ce qu’on va y arriver ? Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je suis trop exigeant, trop ambitieux ? Je ne sais pas, mais je suis concentré sur ça."
La Coupe de France dans le viseur
"Le plus beau trophée qui est accessible pour nous, c’est la Coupe de France. Même avec un tirage très difficile (réception du PSG en quarts, ndlr). On est à trois matches d’un trophée. Et je l’ai levé, c’est sûrement le plus beau. Si le dernier match de la saison, c’est la finale de la Coupe de France, au Stade de France, et qu’en plus vous avez cette victoire-là, imaginez le lendemain ici à Saint-Etienne… On a vécu ça en 2013 avec la Coupe de la Ligue. Avec la Coupe de France, ce serait de la folie. C’est un objectif. Ce n’est plus un rêve, parce qu’on est en course. En Coupe d’Europe, l’objectif est d’aller le plus loin possible, qu’on n’ait aucun regret. Et qu’on progresse encore avec cette aventure européenne."