
Qarabag-OM: grand moment de fair-play, un but de la main des Azerbaïdjanais annulé à leur demande
Scène surréaliste à Bakou. Ce jeudi soir, lors du barrage retour d’Europa Conference League entre Qarabag et l’OM, Ibrahima Wadji a répondu à l’ouverture du score de Pape Gueye en devançant Steve Mandanda à la 34e minute de jeu. Sauf que les Marseillais ont tout de suite protesté auprès de l’arbitrage. Et pour cause : l’attaquant sénégalais a marqué de la main ! Il a tout simplement levé son bras droit pour couper la trajectoire du ballon et faire trembler les filets. Oui, comme Diego Maradona ou Vata avant lui.
Qarabag a permis de faire annuler le but
Problème : il n’y a pas d’assistance vidéo à l’arbitrage lors de ces barrages. Sans VAR, l’arbitre polonais Bartosz Frankowski a d’abord validé ce but improbable malgré les plaintes des Phocéens. "Comment il fait pour ne pas voir cette main ? C’est incroyable ! C’est un scandale !", s’est emporté sur RMC notre consultant Jérôme Rothen.
Mais après quelques instants de flottement, il y a eu une réflexion dans les rangs de Qarabag, un élan collectif, et le club azerbaïdjanais a fait comprendre à l’arbitre qu’il fallait annuler le but. C’est l’entraîneur de Qarabag Gurban Gurbanov qui a regardé avec son staff une vidéo sur un écran de téléphone et qui a avoué la main. Il a ensuite réuni Wadji et le capitaine Maksim Medvedev.
C'est donc en très grande partie grâce au geste de fair-play de Gurbanov que le but a bien été annulé par l'arbitre. Le score est resté à 1-0 en faveur de l'OM. A l'aller, les coéquipiers de Dimitri Payet l'avaient emporté 3-1 au Vélodrome.
Dans son règlement pour l'Europa Conference League, l'UEFA précise que le VAR peut être "en principe être utilisé uniquement lors de la finale". "Toutefois, l’UEFA peut décider de recourir à des VAR également dans d’autres matchs ou de ne pas faire appel à eux lors de la finale. Si nécessaire pour quelque raison que ce soit, les matchs peuvent commencer et/ou se terminer sans VAR. Toute défaillance, indisponibilité, utilisation ou non-utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage ne compromet en aucune manière la validité de la décision de l’arbitre, qui est définitive dans tous les cas", indique l'instance européenne dans son article 50.