
Nice-Cologne: un syndicat de police accuse la préfecture après les violences entre supporters
Les violences entre supporters avant le coup d’envoi du match Nice-Cologne (1-1) auraient-elles pu être évitées? Oui, selon Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone Sud unité SGP Police-FO, invité d’Apolline Matin sur RMC ce vendredi. Ce dernier nomme deux responsables: la préfecture et les organisateurs de la rencontre, dont l’OGC Nice qui n’ont pas écouté, selon lui, les signaux remontés en amont de l’affiche.
"La police a fait son travail bien en amont"
"Je vais être direct, prévient-il. Pour que ça n’arrive plus, on doit impérativement écouter les directives de la direction de la sécurité publique (DSP). La direction de police de Nice avait très bien fait son travail et prévenu en amont qu’il fallait un contrôle beaucoup plus accru de la part des stadiers et une fouille beaucoup plus sérieuse à faire à l’entrée des stades. Il faut impérativement mieux séparer les supporters. Les incidents ont commencé bien avant le match. Quand on se retrouve avec de tels débordements, on regarde le travail de police et la police a fait son travail bien en amont en prévenant la préfecture et l’OGC Nice qu’il y avait trop de supporters."
Selon la préfecture, interrogée par l'AFP, "ce sont les Allemands qui ont chargé". Les supporters en sont venus aux mains, parfois armés de chaises ou de barres de fer arrachées dans le stade. Le bilan fait état de 32 blessés, dont un état grave. Quatre personnes ont été hospitalisées. Selon Bruno Bartocetti, l’une des raisons de ces débordements est la précipitation et la légèreté des fouilles opérées sur les supporters avant d’accéder aux tribunes. "Lorsqu’on veut à tout prix faire rentrer les supporters pour le match débute à l’heure… Il vaut mieux se dire: si on doit perdre dix minutes pendant la fouille, ce sera tout bénéfice. On déplore des blessés, dont un grave, avec un retard de match d’une heure. Il vaut mieux prendre le temps de bien fouiller les entrées et éviter ce genre de débordements."
>> Abonnez-vous aux offres RMC Sport pour regarder la Ligue Europa Conference
La saison dernière, des incidents avaient aussi éclaté à Nice lors de la réception de l’OM avec le jet d’une bouteille sur Dimitri Payet qui avait engendré des échauffourées et l’arrêt du match. Jeudi, les violences étaient d’un autre genre. "Y’a-t-il un problème à Nice?, s’interroge M.Bartocetti. Je pointe du doigt les organisateurs du match mais aussi avec beaucoup de sévérité la préfecture qui était au courant que nous pourrions rencontrer des difficultés et nous les constatons aujourd’hui."