
Incidents Nice-Cologne: "Le dispositif mis en place était adapté à la situation" estime le préfet
A qui la faute ? La question des responsabilités se pose vendredi au lendemain des graves incidents survenus à l’Allianz Riviera avant le coup d’envoi de Nice-Cologne (1-1) en Europa Conference League. Alors que les violents affrontements entre supporters ont fait 32 blessés et que l’UEFA a ouvert une enquête, les interrogations sur la sécurité et le contrôle des 8.000 supporters allemands dans la cité azuréenne se multiplient.
Vendredi sur le plateau d'Apolline Matin, sur RMC, Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone Sud unité SGP Police-FO, a pointé du doigt plusieurs responsables dont la préfecture ("je pointe du doigt les organisateurs du match mais aussi avec beaucoup de sévérité la préfecture qui était au courant que nous pourrions rencontrer des difficultés et nous les constatons aujourd’hui").
"La ville n’a pas été dévastée"
Invité un peu plus tard sur le plateau de BFM Côte d’Azur, le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, a défendu ses décisions : "Le dispositif mis en place était adapté à la situation, a-t-il déclaré. Il faut d’abord l’évaluer à l’aune de la durée de l’événement. Cet événement de la venue des Allemands dans la ville de Nice n’a pas été limitée au moment du match. Dès la nuit de mercredi, les Allemands étaient là. Toute la journée d’hier (jeudi), ils étaient là en nombre. Cette nuit encore, ils étaient là. Ce dispositif a permis de contenir des milliers de supporters allemands sans qu’il y ait eu de graves troubles. La ville n’a pas été dévastée. Il n’y a pas une vitrine de descendue."
Si le préfet reconnait "du désordre et des tags", il salue la bonne gestion des fans allemands jusqu’à leur arrivée à l’Allianz Riviera : "Nous avions prévu de les acheminés au stade en transports en commun. Malgré l’avis défavorable que nous avions donné aux responsables allemands, ils ont tenu à faire cette marche de plus d’une dizaine de kilomètres jusqu’au stade. Durant ces heures de marche, le dispositif de sécurité a été adapté, évolutif. Nous les avons encadrés jusqu’au stade sans qu’ils ne pillent, qu’ils ne cassent ou qu’ils ne s’attaquent aux personnes."
"Un problème de stadiers"
Pour ce qui est des incidents à l’intérieur de l'Allianz Riviera, Bernard Gonzalez rappelle qu’il était prévu que les supporters allemands ultras soient encadrés par leur club et parqués dans la zone réservée aux visiteurs. "Les plus durs devaient être là parce que cette zone est étanche, rappelle-t-il. Or quand on regarde les images, on constate que ces excités sont partis d’une autre zone. Ils n’auraient pas dû s’y trouver." Le préfet pointe aussi "un problème de stadiers." "Il faut les professionnaliser davantage, les former, les encadrer parce que sinon, on arrive à des débordements comme jeudi soir", conclut le préfet.