L'Espagne résiste à tout

Les Espagnols, champions du monde et champions d'Europe en titre, affronteront en finale à Kiev, le vainqueur de l'autre demi-finale opposant l'Allemagne à l'Italie, jeudi à Varsovie.

Rien ne pourra empêcher l’Espagne de défendre son titre de champion d’Europe, dimanche à Kiev. Longtemps chahutés par le Portugal, les Espagnols s’en sont finalement sortis (0-0, 4-2 t.a.b.) au terme d’un match rendu insipide par le combat tactique livré par les deux équipes de la Péninsule ibérique. Les Portugais avaient promis qu’ils ne subiraient pas. Ils ont mis leurs intentions à exécution. A l’inverse de Français éliminés en victimes consentantes, les hommes de Paulo Bento ont effectué un pressing haut en pariant sur les qualités explosives de Cristiano Ronaldo et Nani. Une stratégie qui a contraint les Espagnols à conserver le ballon loin du but adverse. La multiplication des tentatives lointaines de tirs des champions d’Europe en titre ont prouvé l’efficacité du bloc portugais parfaitement tenu par Pepe et Bruno Alves. Iniesta (29e) s’est approché du but mais sa frappe n’était pas cadrée.

La titularisation de Negredo - à la place Fabregas ou de Torres - n’a rien changé. L’attaquant du FC Séville n’a reçu aucune munition pour faire trembler Rui Patricio. A l’inverse, Cristiano Ronaldo a exploité la moindre opportunité pour faire trembler Iker Casillas, comme sur cette frappe au ras du poteau (32e). Un déboulé de Nani sur le côté droit a aussi donné le tournis à la défense espagnole, comme en témoigne le carton jaune écopé par Sergio Ramos (41e). Rien de plus au cours d’une première période tactique durant laquelle l’Espagne n’a jamais bénéficié de la mansuétude adverse.

Troisième finale en quatre ans pour l'Espagne

Le scénario de la deuxième période est resté inchangé, à la seule différence que les débats se sont pimentés. Bruno Alves y est allé de nombreuses interventions musclées. En pointe, Hugo Almeida, titulaire à la place de Helder Postiga, s’est distingué par ses mauvais choix (57e, 59e). Pas de quoi inquiéter Iker Casillas, très peu sollicité durant tout le match. Cristiano Ronaldo, sur coup de pied arrêté (73e, 84e), s’est rapproché du cadre, avant de manquer la balle de match. Sur un contre consécutif à un coup franc espagnol, l’attaquant du Real Madrid, en bonne situation, a complètement manqué sa frappe (90e) alors que les Portugais étaient en surnombre. Mais la mauvaise transmission de Raul Meireles ne l’a pas mis dans les meilleures conditions pour réaliser le coup parfait et éviter la prolongation.

Vicente Del Bosque a bien cru sortir de son stress quand Iniesta s’est créé l’occasion la plus franche de la rencontre (104e) en butant sur un Rui Patricio encore impeccable sur une frappe de Jesus Navas (111e). Le gardien portugais aurait pu être le héros du match après son arrêt sur le premier tir au but de Xabi Alonso. Mais les ratés de Moutinho et Bruno Alves ont finalement offert la victoire aux champions du monde et d’Europe en titre, qui disputeront leur troisième finale en quatre ans. Ils y retrouveront l’Allemagne, pour un remake de l’édition 2008, ou l’Italie.

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