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Euro 2016 : l’Etat s’engage financièrement sur les "fan zones"

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Suite aux attentats qui ont frappé la Belgique ce mardi, un comité de pilotage consacré à la sécurité de l’Euro 2016, et plus spécifiquement des fameuses "fan zones", s'est tenu ce midi au Ministère de l'Intérieur en présence notamment de Bernard Cazeneuve, Patrick Kanner et Alain Juppé. L’Etat a confirmé l’augmentation de son enveloppe pour financer la sécurité des fan zones.

Si la menace des attentats ne remet pas en cause la mise en place des fan zones, ces lieux de rassemblement en marge des matches de l’Euro 2016, leur organisation, et plus particulièrement leur sécurité, mobilise depuis plusieurs mois les pouvoirs publics. Les attentats qui ont frappé la Belgique ce mardi ont un peu plus accéléré le processus. Parmi les questions qui restent en suspens figure en tête de liste le financement des fan zones. On y voit un peu plus clair après le comité de pilotage qui a réuni aujourd’hui au ministère de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse et des Sports, Alain Juppé au titre de maire de Bordeaux et président du club des sites (10 villes hôtes de la compétition). Des représentants des 10 villes ainsi que les préfets des départements concernés étaient également présents à la réunion.

L’Etat renforce son engagement

Bernard Cazeneuve l’a confirmé, l'Etat va prendre en charge 80 % du financement total des systèmes de vidéosurveillance des fan zones, soit un peu plus de 2 M€. Il ne resterait plus que 1,8 M€ à la charge des villes. Par ailleurs, le chiffre de 17 M€ du coût global de la sécurité pour les fan zones inclus le surcoût des nouvelles mesures de sécurité, celles-ci étant estimées à 7 M€. C'est la raison pour laquelle, le club des villes hôtes présidé par Alain Juppé espère obtenir 4 M€ de la part de l'UEFA (3 M€ certifiés aujourd'hui) et que l'Etat prenne en charge un tiers de la somme globale soit un peu plus de 5 M€ pour alléger la facture globale des villes.

Le financement du surcoût toujours en suspens

Comme évoqué plus haut, le sujet du partage du surcoût engendré par des mesures de sécurité supplémentaires n’est pas encore clôt. Les modalités du partage entre l’Etat, les collectivités locales et l’UEFA seront évoquées courant avril à Paris en présence des représentants de l’instance du foot européen. Les discussions s’annoncent difficiles dans la mesure où il n'y a plus d'exécutif à l’UEFA avec le gel de la présidence de Michel Platini. Autre sujet qui doit être mis à l’étude, la formation de chômeurs titulaires du certificat des métiers de la sécurité. Leur recrutement permettrait de venir en aide aux sociétés privées de sécurité qui ont du mal à recruter.

J.Re