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Euro 2016 : Dans un an, les Bleus reçoivent à domicile

Dans 365 jours, l’Euro 2016 débutera en France (10 juin au 10 juillet). Si l’échéance semble bien loin des préoccupations actuelles des hommes de Didier Deschamps, leurs glorieux anciens ne minimisent pas l’importance d’un tel évènement dans la carrière d’un joueur.

Dans un an ce mercredi, l’Euro 2016 débutera. La grande fête du football européen prendra ses quartiers aux quatre coins de la France, du 10 juin au 10 juillet. De Saint-Denis à Marseille, en passant par Lyon, Lille, Paris, Bordeaux, Saint-Etienne, Lens, Nice et Toulouse, la fièvre bleue risque de déferler sur tout le pays. Un engouement qui va monter au fur et à mesure que l’évènement va se rapprocher mais qui semble pour le moment relégué au second, voire au troisième plan, dans l’esprit des joueurs de l’équipe de France.

« On n’est pas encore plongé dedans, je pense que ça va venir petit à petit, avoue Raphaël Varane. On est une équipe qui continue à progresser, à évoluer, à grandir et je pense qu’il ne faut pas se presser, il faut prendre les échéances comme elles viennent ». « Ça arrive très vite mais il y a encore une saison, il ne faut pas y penser trop tôt, renchérit Olivier Giroud. Je commencerai à y penser autour de mars-avril. Là, on aura des fourmis dans les jambes et l’excitation qui montera progressivement. Il ne faut pas encore voir trop loin. »

Dugarry : « Une force supplémentaire qui se dégage »

Si l’excitation des Bleus pour cet évènement est pour le moment loin d’être à son paroxysme, les anciens se rappellent pourtant avec des étoiles dans les yeux des compétitions internationales jouées sur le sol français. D’autant plus qu’elles avaient été couronnées de succès lors de l’Euro 1984 et de la Coupe du monde 1998. « Chaque fois qu’on a fait des tournois en France, on les a remportés (sauf le Mondial 1938 et l’Euro 1960, ndlr), donc j’espère que c’est de bon augure pour le prochain, déclare Alain Boghossian. On va être tous derrière l’équipe de France, je pense que tous les supporters seront là. Cette équipe, elle grandit, elle mûrit. Je pense qu’elle sera au rendez-vous. »

« C’est un vrai plus, c’est indéniable, estime Christophe Dugarry. Même si ça peut paraître une énorme pression, mais quand le premier match commence et quand on a réussi à enclencher la première et par exemple à gagner ce premier match, de suite il y a un enthousiasme qui se crée derrière, il y a quelque chose de fort qui se déclenche dans l’opinion publique. Quand vous prenez le bus de Clairefontaine jusqu’au Stade de France par exemple, et que vous voyez tous ces gens qui vous encouragent, où les voitures sont sur les bas-côtés avec les gens qui croient en vous, avec des drapeaux, des fanions et des applaudissements, je peux vous garantir que c’est une force supplémentaire qui se dégage. »

Une pression décuplée ?

Revers de la médaille de cet engouement populaire, la pression est forcément décuplée et un échec à domicile, type « Brésil 2014 », est amplifié. « L’envie est de ne pas les décevoir la famille, les siens, les gens qui croient en vous, poursuit Dugarry. Forcément, vous recevez plus de courriers de fans, de supporters qui vous encouragent donc vous n’avez pas envie de décevoir tous ces gens-là. Puis c’est un moment, un "instant T" où on arrive à apporter du bonheur aux gens. Ils s’en souviendront toute leur vie donc on n’a pas envie de louper ce rendez-vous. C’est important de pouvoir le partager. » Dans un an, Didier Deschamps et ses hommes ne diront sans doute pas le contraire.