
Qui pour forcer le barrage ?

Suspendu face aux Iles Féroé, le portier lyonnais pourrait retrouver le but français face à l'Autriche... - -
Lloris-Mandanda, le match continue
L’expulsion de Lloris en Serbie (1-1) a redistribué les cartes. Alors qu’il avait pris l’avantage dans l’esprit du sélectionneur, le gardien lyonnais a relancé Mandanda, auteur de sa meilleure prestation en bleu à Belgrade, puis aligné face aux Féroé. Pour prolonger l’intérim, il lui faudra cependant faire mieux que ses dernières sorties avec l’OM. Si Raymond Domenech donnera peut-être un élément de réponse demain contre l’Autriche, Lloris postulant à nouveau après son match de suspension, la hiérarchie des barrages découlera plus sûrement des trois prochaines semaines de compétition.
Gallas-Abidal, un tandem taillé pour durer ?
Escudé plombé par son match catastrophe au Stade de France contre la Roumanie (1-1) et Squillaci touché aux abdominaux, la charnière Gallas-Abidal s’est naturellement imposée cette fois-ci et devrait perdurer jusqu’au mois prochain. Mais la rencontre sans réelle opposition de samedi ne suffit pas à gommer deux précédentes associations peu concluantes. Contre l’Italie à l'Euro 2008, une mésentente avait abouti à un penalty et à l’expulsion d’Abidal, précipitant l’élimination au premier tour. Même cause et quasi même effet en Serbie (1-1), avec Lloris dans le rôle de l’expulsé, pour un nul condamnant les espoirs de qualification directe. La rencontre face à l’Autriche pourrait leur permettre, s’ils sont alignés par Domenech (ils sont tous deux sous la menace d’un carton jaune), de parfaire un attelage pas encore coulé dans l’acier.
Ribéry-Gourcuff, la loi du milieu
Le retour de blessure de ses deux créateurs, forfait pour les Féroé et l’Autriche, va permettre à Raymond Domenech de rétablir son traditionnel 4-2-3-1. Malgré sa préférence pour le flanc gauche, bouché par Thierry Henry, Franck Ribéry devra se faire à l’idée d’animer l’aile droite. La seule manière d’éviter de s’assoir sur le banc, ce qu’il avait peu goûté contre la Roumanie et en Serbie. Car dans le rôle de meneur, Yoann Gourcuff a déjà su se rendre indispensable en un an de sélection. On voit mal comment les Bleus pourraient se priver d’un de ces deux joueurs.
Anelka-Benzema-Gignac, un fauteuil pour trois
Le retour probable à une seule pointe devrait faire le malheur de deux membres du trio Anelka-Benzema-Gignac. A un mois des barrages, la balance penche clairement en faveur du premier. A 30 ans, l’attaquant de Chelsea assume pleinement son rôle de cadre, sur et en dehors du terrain. Superbe d’abnégation en Serbie (1-1), il a encore brillé face au Féroé (5-0), maquant son treizième but en 61 sélections. André-Pierre Gignac a lui levé quelques doutes en inscrivant un doublé lors de la même rencontre. Le moins expérimenté des trois séduit par sa fraîcheur et son enthousiasme mais n’a pas le CV des deux autres. Quant à Karim Benzema, il s’est racheté une conduite après ses déclarations malheureuses concernant France-Roumanie (« Je n'avais pas envie de tout donner »), ponctuant d’un but ses dix-sept très bonnes minutes. Si son attitude cadre enfin avec son immense talent, l’avant-centre du Real Madrid a tout pour s’imposer. Mais trente jours, c’est court pour inverser une tendance.