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Portugal-France: où en sont les Bleus à neuf mois de l’Euro ?

Après un début d’année 2015 catastrophique, l’équipe de France va tenter de redresser la barre dès ce vendredi, lors de son déplacement au Portugal (20h45). A neuf mois du début de l’Euro 2016, que les Bleus disputeront à domicile, il est grand temps de retrouver confiance.

Qu’il semble loin, le temps des promesses et de la confiance retrouvée, après une Coupe du monde 2014 terminée en quarts de finale face à l’Allemagne (1-0) et qui avait réconcilié l’équipe de France avec son public. Avant de disputer un match amical face au Portugal, ce vendredi à Lisbonne (20h45), l’euphorie née au Brésil a laissé place aux doutes pour les hommes de Didier Deschamps. Battus trois fois lors de leurs quatre matchs en 2015, dont une piteuse défaite en Albanie (1-0) en juin dernier, les Bleus sont retombés à la 23e place du classement Fifa, derrière la Roumanie ou encore le pays de Galles.

« Au sortir de la Coupe du monde il y avait une dynamique, il y avait des joueurs, par exemple Sakho, qui, même s’il n’était plus tout à fait titulaire dans son club, avait été le leader de la renaissance de l’équipe de France en marquant deux buts contre l’Ukraine (en barrage retour pour le Mondial, ndlr), rappelle Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. Il semblait qu’il y avait une dynamique, qui s’est un petit peu délitée, qui s’est un petit peu liquéfiée au cours de la saison passée et tout au long des matchs de préparation que l’équipe de France a eu à disputer. »

Pour les Bleus, l’heure est donc au réveil. Après un premier coup de gueule dans les vestiaires en Albanie, Didier Deschamps a de nouveau prévenu en début de semaine à Clairefontaine : la « récré » est finie et la bonne ambiance dans le groupe ne suffit plus à obtenir des résultats. « Je sens cet esprit un peu revanchard de se dire : "Bon les gars, on a bien dormi en fin de saison donc maintenant il est temps un peu qu’on se réveille. A la fin de saison, on a un Euro, donc il est temps qu’on se réveille et qu’on se mette au boulot" », confie Eliaquim Mangala. 

Leboeuf : « Avant 1998, on était tous des nazes »

Avec un quatuor défensif toujours pas défini, les doutes concernant Yohan Cabaye au poste de sentinelle ou encore la difficulté à trouver un bon complément à Karim Benzema à la pointe de l’attaque, les chantiers sont encore nombreux pour Deschamps. Mais cela n’inquiète pas outre mesure Frank Leboeuf, pour qui l’objectif de remporter l’Euro à domicile est tout à fait atteignable.

« Vu les dernières prestations, je suis descendu d’un cran au niveau de mon optimisme mais vous savez, avant 1998, on était tous des nazes, on était tous des ratés et en fait, ça s’est bien passé parce qu’on a cru en nous. Et puis après, les gens ont commencé de plus en plus à croire en nous, explique le membre de la Dream Team RMC Sport. Et ça s’est terminé par un titre de champion du monde, puis deux ans après, par un titre de champion d’Europe. Je leur souhaite l’inverse : un titre de champion d’Europe à domicile puis aller gagner en Russie une Coupe du monde. On en est loin, il ne faut pas se leurrer, mais avec beaucoup de travail, de l’acharnement, beaucoup de cœur et avec une patrie derrière, je pense qu’on peut faire quelque chose d’extraordinaire. »