
Martial : "C’est normal que Rooney ne me connaisse pas"

Anthony Martial - AFP
Anthony, vous avez connu une arrivée mouvementée à Clairefontaine. Expliquez-nous ces dernières heures.
J’ai dû repartir assez vite pour aller passer la visite médicale à Manchester. C’est le football. Je sais qu’il y a des moments assez difficiles à gérer. On est professionnel et on doit savoir le faire.
Que vous a dit Louis Van Gaal au sujet de votre positionnement en attaque ?
Il m’a demandé à quel poste je préférais jouer. Je lui ai répondu dans l’axe mais il m’a dit que je pourrais jouer dans plusieurs positions. Je suis à la disposition du coach et je donnerai le meilleur à n’importe quel poste.
Pensez-vous pouvoir assumer le fait que vous valez 80 millions d’euros et que vous devenez le joueur Français le plus cher de l’histoire ?
Je ne sais pas si je vaux 80 millions d’euros. Je ne m’occupe pas des montants. Je suis parti là-bas pour le projet sportif. Le montant, c’est entre les deux clubs. Je ne me mets pas de pression particulière. A moi de montrer ce que je sais faire sur le terrain.
N’avez-vous pas été surpris au moment où vous avez appris le montant de votre transfert ?
C’est sûr que c’est assez fou pour un joueur de mon âge. C’est le marché du football et moi je ne peux rien y faire, c’est entre les deux clubs. J’essaie de faire abstraction et de ne me concentrer que sur le terrain.
Avez-vous conscience que vous allez entrer dans une nouvelle dimension ?
Ça va changer de Monaco, il y aura beaucoup de supporters. En Angleterre, ils ne vivent que pour le football. Ce sera à moi de m’adapter et d’apprendre l’anglais.
« C’est un grand défi pour moi et je suis prêt »
Quand Wayne Rooney se renseigne à votre sujet auprès de Morgan Schneiderlin, cela vous fait-il sourire ?
C’est normal qu’il ne me connaisse pas. Je n’ai pas énormément joué en L1 et c’est la première fois que je suis en équipe de France. Mais je suis content d’aller là-bas. C’est un très grand joueur et je vais beaucoup progresser auprès de lui.
Pensiez-vous quitter Monaco cet été ?
Au début, je n’y pensais pas trop mais on ne s’est pas qualifié en Ligue des champions et c’est ça qui m’a fait prendre cette décision. Un grand club comme Manchester, c’est dur de refuser. Ça change au niveau médiatique. A Monaco, j’étais plus tranquille et là, je suis plus exposé.
Pouvez-vous nous raconter votre semaine entre votre première convocation en Bleus et ce transfert à Manchester United ?
Je ne m’attendais pas trop à être appelé (en équipe de France, ndlr. Je dois continuer à travailler pour être régulièrement appelé en équipe de France et être bon en club.
Ne prenez-vous pas un risque en allant à Manchester en vue de l’Euro ?
Non. J’aurai une plus grande visibilité et si je joue comme je sais le faire, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. L’Euro ? J’espère le disputer. C’est à moi de faire de bonnes performances. Beaucoup de jeunes joueurs sont déjà partis dans des grands clubs. Ça s’est bien passé pour certains, moins pour d’autres. C’est un grand défi pour moi et je suis prêt.
Vos coéquipiers en équipe de France vous ont-ils chambré ?
Ils ne m’ont pas chambré, ils m’ont juste félicité. J’ai reçu des conseils de Morgan Schneiderlin qui m’a dit que c’était un très bon club. On a bien discuté et il va beaucoup m’aider là-bas. Les 80 millions ? Personne ne m’a parlé du prix. Ils m’ont juste félicité pour la signature et m’ont dit de ne pas me prendre la tête.