RMC Sport

Les supporters demandent encore des preuves

Anelka, Malouda et Henry ont encore du travail avant de se rendre en Afrique du Sud.

Anelka, Malouda et Henry ont encore du travail avant de se rendre en Afrique du Sud. - -

Après une semaine idyllique passée en Bretagne, les Bleus retrouvent le Stade de France et son exigeant public, mercredi contre l’Autriche. Quel accueil leur est promis ? Paroles de fans…

La belle parenthèse bretonne est à peine refermée que l’équipe de France doit déjà se pencher sur son prochain rendez-vous international. Pour terminer sa campagne de poules, et avant de jouer des barrages décisifs les 14 et 18 novembre, les Bleus affrontent mercredi l’Autriche au Stade de France. Pour l’honneur ou presque. Une chose est sûre, l’accueil du public dyonisien sera scruté à la loupe. Lors de ces dernières sorties à Saint-Denis, l’équipe de France n’a pas été à la fête. Raymond Domenech y a été régulièrement sifflé tout comme certains joueurs du groupe.

« Compliqué », « hyper exigeant », « dur »… Les supporters interrogés sur le public parisien ne sont pas tendres. « Il leur faut le score et la manière. On ne peut pas tout avoir. Parfois, c’est bien de gagner sans la manière », avance ainsi Lohengrin, un Parisien. « Au Stade de France, ce ne sont pas des supporters, s’emporte pour sa part Cyril. Ce sont des gens qui viennent gratuitement au stade et qui sont là parce qu’ils sont invités. Ça m’énerve. Ça siffle à tout va dès que ça rate une action, ça n’encourage jamais. »

« Et si on jouait le barrage à Lens ! »

Les supporters s’accordent à dire que l’accueil sera sans doute « un peu plus chaleureux » après le carton infligé aux Féroé. Pourtant, ils relativisent non seulement en raison de la faiblesse de l’adversaire, mais aussi et surtout en prévision du match de barrage. L’Autriche ne sera en effet que l’apéritif avant une double confrontation décisive pour s’envoler en Afrique du Sud. « Je ne sais pas si le match contre les Féroé suffira, souffle Anthony, supporter à convaincre. On demande encore des preuves. Maintenant s’il y a une mauvaise ambiance mercredi, je ne comprends pas trop. C’est au contraire l’occasion d’être derrière eux pour préparer les barrages. »

Mais si le public parisien semble si versatile, pourquoi continuer à jouer des matchs capitaux au SDF ? Surtout au regard du succès populaire breton de la semaine dernière. Ces fans des Bleus ne font en tout cas pas de Paris leur lieu privilégié. « Il pourrait être joué sur un autre grand stade : Marseille, Lyon, Bordeaux », espère Olivier. « Il vaut mieux aller en campagne, en Bretagne, à Lens, où là, ce sont de vrais supporters, continue Cyril. Quant à Anthony, il penche pour « Lyon, Marseille, Bordeaux » avec une préférence pour le Vélodrome.

S’il y a un autre point sur lequel tous s’accordent est l’issue de la double confrontation de novembre. « Ils ont un niveau trop supérieur par rapport aux autres équipes. Ce n’est pas possible qu’on ne se qualifie pas », avance Cyril. Antony parle même de « honte » en cas d’élimination. Province ou Paris, ces supporters ne pardonneraient en tout cas pas de nouveau faux-bas de leurs Bleus.

P.T. et C.Z.