Henry : «Je suis content pour David»

Thierry Henry se prépare à livrer un nouveau combat face à l’Autriche mercredi. Le capitaine des Bleus, très attaché au Toulousain André-Pierre Gignac, s’est dit ravi d’apprendre que son ami David Trezeguet était de nouveau à la disposition de l’équipe de France.

Thierry Henry, que vous inspire l’Autriche, qui vous avait battu lors du match aller de ces éliminatoires (3-1) ?
C’est une équipe qui nous a surpris d’entrée, qui nous a mis trois buts sur coups de pied arrêtés. Après ce match-là, on a dû toujours courir après ces points que l’on n’a jamais pu rattraper. C’est une formation très bonne dans l’engagement. On sait comment va être le match de demain. A l’arrivée, le classement ne ment pas et les équipes qui se trouvent à leur place le méritent.

Mercredi soir, vous évoluerez de nouveau au Stade de France, une enceinte pas toujours chaleureuse avec les Bleus. Vous appréhendez ce retour ?
On a laissé le Stade de France avec une bonne ambiance contre la Roumanie. Je le répète, ça dépend toujours de nous. Quand vous entrez sur le terrain et que vous faites ce qu’il faut, même s’il y a un match nul au bout, les gens vous soutiennent. C’est vrai que cela a été extraordinaire à Guingamp. Mais lors de notre dernier match au Stade de France, les gens ont été avec nous. J’espère que ce sera pareil.

On vous sent très proche d’André-Pierre Gignac. Comment jugez-vous sa dernière prestation (un doublé) contre les Iles Féroé ?
Dédé, c’est Dédé. Il jouera de la même manière qu’il soit à Guingamp ou au Stade de France. C’est pour ça qu’on l’aime, qu’il est en sélection et qu’il fait ce qu’il fait actuellement. Il me rappelle un peu encore ces anciens avant-centres. On voit qu’à chaque fois qu’il a la balle, c’est le but qu’il cherche. S’il n’avait pas cette envie, cette façon de jouer, il n’aurait jamais mis le deuxième but qu’il marque. Sur cette action, je me demandais comment il allait s’en sortir et finalement il l’a mise au fond. C’est un gars généreux, un super mec. A l’entraînement, c’est toujours la même chose, il cherche les filets.

Vous n’êtes pas sans connaître les récentes déclarations de David Trezeguet, qui a déclaré être prêt à disputer les barrages. Cela doit vous faire plaisir…
C’est vrai qu’il s’est blessé l’année dernière. Mais David, c’est David. A 60 ans, dans n’importe quelle équipe, il lui suffira d’un ballon pour le mettre au fond. Je suis content pour lui, il a marqué avec la Juve. C’est quelqu’un d’extraordinaire. Après le coach fait ses choix mais c’est super d’entendre ça.

La rédaction - Loïc Briley (RMC Sport)