Giroud : ''Il ne faut pas penser trop tôt à l’Euro''

Présent ce mercredi en conférence de presse, à quatre jours du match amical entre les Bleus et la Belgique au Stade de France, Olivier Giroud a fait le tour de son actualité. Arsenal, Euro 2016, nouveaux Bleus, Thierry Henry : l’attaquant tricolore n’a éludé aucun sujet. Verbatim.

Sa saison avec Arsenal

« J’ai connu un début de saison difficile avec une blessure au retour de la Coupe du monde le 23 août. J’ai eu trois mois difficiles. C’était la première fois que je me blessais aussi longtemps. Il y a eu un gros travail à faire sur moi, il a fallu être patient, travailler davantage. Certains disent que je suis revenu plus fort. J’ai fait le bon travail pour revenir en forme, reboosté et équilibré sur le plan physique. J’avais bien récupéré ma masse musculaire. Après, j’ai eu beaucoup d’efficacité et de réussite. J’ai eu de très bonnes statistiques malgré une petite période de disette sur la fin de saison. C’était bien de marquer et de gagner en finale de la Cup. Ça reste une super saison. C’est bien de finir avec un titre. On tenait vraiment à garder ce trophée avec nous. Il y a encore deux matches avec l’équipe de France donc il faut rester concentré et faire le job. C’est toujours un plaisir de venir ici donc on va décaler les vacances avec plaisir. »

Leader d’attaque en l’absence de Karim Benzema ?

« Peu importe mon temps de jeu, je ne pense pas à ça. Je suis là pour me régaler, prendre un maximum de plaisir et apporter ce que je sais faire. Il y a beaucoup de jeunes qui arrivent. On prend un petit coup de vieux mais on essaie de bien les intégrer pour qu’il y ait une bonne osmose sur le terrain comme en dehors. Je ne suis pas là pour dire que je suis le leader de l’attaque. »

L’Euro, dans un an et une semaine

« Ça arrive très vite mais il y a encore une saison. Il ne faut pas y penser trop tôt. Je commencerai à y penser autour de mars-avril. Là, on aura des fourmis dans les jambes et l’excitation qui montera progressivement. Il ne faut pas encore voir trop loin mais être performant et engranger un maximum de confiance. Il y aura d’abord une grosse saison avec Arsenal, avec beaucoup d’échéances, puis j’espère que l’Euro viendra au bon moment. »

La Belgique, un derby ?

« Ce sera un match très difficile. On respecte beaucoup l’équipe de Belgique. Il me semble que c’est la plus grosse progression des quatre dernières années au classement FIFA. Ça force le respect. On connaît LE joueur de cette équipe, Eden Hazard. Il a été sacré meilleur joueur d’Angleterre et ce n’est pas rien. Il y a aussi le meilleur passeur de toute l’Europe, Kevin De Bruyne. Ils ont des attaquants très polyvalents et complémentaires. C’est une belle équipe. La majorité de leurs joueurs évoluent dans les plus grands clubs européens. C’est une grande nation en devenir et on s’en méfie beaucoup. Derby, je ne sais pas mais il est toujours important de gagner, surtout chez nous, pour engranger un maximum de confiance. Mais je sais qu’il y a une rivalité franco-belge, surtout vers la frontière. J’ai des amis dans cette région-là, on essaiera de ne pas les décevoir. »

Les nouveaux Bleus et Paul-Georges Ntep

« Beaucoup de nouveaux talents émergent en équipe de France et tant mieux pour l’équipe. Ils peuvent jouer devant, en pointe, donc ça me donne l’envie d’être le meilleur possible pour m’imposer. Il y a différents profils. Il y a peut-être moins de grands gabarits mais il y a beaucoup de talent et même si ce ne sont pas les mêmes profils que moi, ils peuvent jouer à mon poste. De mon côté, j’ai un profil différent par ma taille et mon style de jeu. Ntep ? C’est un super joueur, avec une qualité de percussion au-dessus de la moyenne. Il a aussi une capacité d’accélération intéressante. C’est un joueur qui fait marquer et qui ne pense pas qu’à sa petite personne donc c’est important pour un mec comme moi qui joue devant. C’est surtout un bon mec. Pendant ses interviews, j’ai trouvé qu’il avait la tête sur les épaules, qu’il était simple, relâché et naturel. C’est un mec avec qui je peux bien m’entendre. »

Le tacle du consultant Thierry Henry

« Ça fait partie du jeu. Je ne ferai jamais l’unanimité. Apparemment, Titi est un peu revenu sur ses propos récemment. Il a dit que c’était surtout une question de concurrence, qu’il fallait plusieurs attaquants qui mettent plusieurs buts. Il a été un peu saignant sur le coup donc ça a fait le buzz mais c’est ce qu’on lui demande en tant que consultant et cela ne m’a pas empêché de dormir. Ça touche toujours un peu l’orgueil, forcément, ça remet en cause le boulot que tu fais au quotidien. Ça titille et j’avais été un peu agacé mais j’ai vite laissé ça derrière. J’ai discuté avec le coach et le plus important est d’avoir le soutien des personnes proches de nous, qui nous font confiance, le staff, mes coéquipiers. Il faut aussi répondre sur le terrain et avoir gagné cette Cup est l’essentiel. J’avais trouvé ça surprenant de sa part mais je ne lui en veux pas plus que ça et on aura l’occasion d’en rigoler quand on se verra. »

La rédaction avec L.B.