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Gameiro : "Un jour ou l’autre, quelqu’un de l’équipe de France va venir…"

Kevin Gameiro

Kevin Gameiro - AFP

EXCLU RMC SPORT - Invité ce lundi de Luis Attaque, Kevin Gameiro est revenu sur son transfert réussi au FC Séville. L’ancien attaquant du PSG confie par ailleurs qu’il se sent oublié par le staff des Bleus en Espagne.

Kevin, comment se passe votre vie en Espagne ?

C’est une belle expérience, un nouveau pays, une nouvelle culture. On a aussi un cadre de vie exceptionnel. Pour jouer au foot, c’est un régal. En Andalousie, les gens, que ce soient les grands-pères, les mamies, les papas, les mamans, tout le monde, toute la famille vit football.

L’objectif cette saison de Séville, c’est d’accrocher le podium en Liga ?

C’est difficile de titiller ces grands clubs. Après, on essaie de faire notre championnat. Ces trois premières places sont difficiles à aller atteindre. Mais bon, pourquoi pas ? Pour l’instant, on est 4e, sur le bon wagon. On va essayer de continuer sur notre lancée.

On parle beaucoup de Karim Benzema et moins de vous. Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu oublié par le staff de l’équipe de France ?

Un petit peu. Mais quand je suis venu ici, je savais à quoi m’attendre. Séville, on n’en entend pas trop parler. Mais c’était un choix, un choix de carrière. Je voulais retrouver l’envie que j’avais de jouer tous les week-ends et m’amuser sur un terrain.

Vous aimeriez que l’on vous supervise un peu plus ?

Ce serait pas mal. Mais après, du moment que je suis sur le terrain et que je marque des buts, ça doit parler un peu… Je pense qu’un jour ou l’autre, quelqu’un de l’équipe de France va venir à Séville. Je reçois toujours les pré-convocations.

Les Bleus constituent-ils toujours un objectif pour vous ?

C’est toujours un objectif, oui. Après, il y a aussi de très bons joueurs. La concurrence, c’est ce qui fait avancer et moi ça me motive encore plus. Cela fait longtemps que je n’y ai pas été, c’est vrai. Mais cela passe par de très bonnes performances en club. Sur le terrain, je fais le maximum. Si tout se passe bien en club et que j’ai de la réussite aussi, pourquoi ne pas revenir en équipe de France ?

C’est actuellement le mercato. Songez-vous à quitter Séville ?

Je suis bien. Il y a une belle fin de saison à vivre. On est encore en lice dans trois compétitions : le championnat, la Coupe du Roi et la Ligue Europa.

« A Paris, c’était bouché pour moi »

Pourriez-vous revenir en France ?

Pourquoi pas ? Je ne ferme pas la porte. Pour l’instant, je suis en Espagne et peut-être qu’un jour je reviendrai en France.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au PSG ?

Des bons et des mauvais. Mais je ne garde que les meilleurs. J’ai toujours voulu jouer au PSG. J’ai gagné le championnat. Et partir sur un titre de Ligue 1, c’est ce qu’il fallait.

Vous n’auriez pas voulu continuer l’aventure ?

C’est sûr, j’aurais bien voulu. Mais il faut savoir avancer. C’était bouché pour moi. J’ai saisi l’occasion de venir dans le championnat espagnol, dans un bon club comme Séville.

La concurrence que vous avez à Séville vous semble-t-elle plus juste que celle du PSG ?

Ça c’est sûr. Ce n’est pas du tout pareil. Il y a des grands joueurs qui sont arrivés. Il fallait que j’avance, que je retrouve le temps de jeu que j’avais pour retrouver confiance en moi.

Ce que vous voulez dire, c’est qu’une fois Ibrahimovic arrivé, vous n’aviez plus aucune chance de bousculer la hiérarchie ?

C’est un grand joueur. Il marque à chaque match, chaque week-end. Il est indéboulonnable. Pour moi, c’était vraiment bouché et il fallait que je change d’air pour retrouver du temps de jeu.

la rédaction