
France-Danemark: le feu follet Ousmane Dembélé confirme sa renaissance au Qatar
Ousmane Dembélé n’a plus de temps à perdre. "Je veux être un protagoniste de cette Coupe du monde", revendiquait-il en conférence de presse. Relancé au FC Barcelone depuis l’arrivée de Xavi, Dembélé confirme, match après match, dans cette Coupe du monde, qu’il n’est plus tout à fait le même homme qu’il y a quatre ans en Russie. L’ancien joueur du Borussia Dortmund s’échine à nous l’expliquer sur tous les tons depuis le début du rassemblement, et il nous tardait de le vérifier. Après deux matches, force est de constater qu’il disait vrai.
Comme face à l’Australie (4-1), où il était entré pleinement dans son match, avec beaucoup d’allant et d’envie (de prouver), Dembélé a encore mis de la folie d’entrée face au Danemark (2-1) de Joakim Maehle et Victor Nelsson, lesquels ont pu constater ce dont parlaient les Bleus qui ne connaissait pas encore Dembélé avant de le voir à l’oeuvre à l’entraînement. Certes, Ousmane Dembélé à mûri dans son approche du haut niveau, mais sans jamais se départir dans son jeu de cette prise de risque inhérente à son profil de créateur balle au pied.
Dembélé a gagné ses galons de titulaire
Une fois n’est pas coutume, Ousmane Dembélé a fait des misères à ses adversaires avec ses changements de rythme, ses fameux crochets, de l’alternance dans ses dribbles, comme sur cette action de la 5e où, après avoir défendu aux abords de la surface, il a d’abord éliminé Maehle avant de se débarrasser d’un autre adversaire d’un double crochet extérieur pour se recentrer et aérer le jeu vers Rabiot de l’autre côté. Tranchant dans ses débordements, il a délivré plusieurs centres dangereux, pour Giroud (15e) puis Rabiot, sur la première grosse occasion de ce match (21e).
Intéressant dans ce qu’il sait faire de mieux, à savoir percuter, Dembélé ne s’est pas cantonné à son positionnement de départ, collé à la ligne de touche, le Barcelonais s’est parfaitement adapté aux déplacements de ses partenaires, n’hésitant pas à attaquer l’axe du terrain. Sur le plan offensif, il lui aura seulement manqué l'aspect décisif, ce qu'il aurait pu être si Kylian Mbappé avait converti son centre en retrait à la 40e.
Sur le plan défensif, Dembélé a en revanche levé quelques interrogations. On l’a vu fermer les espaces et descendre pour prêter main-forte à ses coéquipiers, ce que son pendant côté droit, Kylian Mbappé, auteur d’un doublé, ne fait jamais, ou si peu. Dembélé était même jusqu'à l'heure de jeu le deuxième joueur à avoir récupéré le plus de ballons dans ce match. L’histoire ne dit pas s’il conservera cette place de titulaire tout au long de la compétition, mais Dembélé l’aura au moins mérité jusqu’en huitième de finale, un stade de la compétition que l’équipe de France est désormais assurée de voir au Qatar.