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France-Allemagne : Les Bleus remis à leur place

Olivier Giroud

Olivier Giroud - -

Après deux sorties convaincantes contre l’Espagne (1-1) et l’Italie (2-1), l’équipe de France s’est inclinée ce mercredi au Stade France contre l’Allemagne (2-1). Un coup d’arrêt avant de se replonger dans les qualifications pour le Mondial 2014.

Espagne, Italie, Allemagne. Un triptyque d’enfer sur le papier, et que l’équipe de France a failli réaliser d’une main de maître. Après un match nul à la saveur de succès en Espagne (1-1) et une victoire en Italie (2-1), les Bleus se sont fait surprendre face à l’Allemagne, ce mercredi au Stade de France (2-1). Sous les yeux de François Hollande et Angela Merkel, venus fêter les 50 ans de l’amitié franco-allemande, les hommes de Didier Deschamps ont confirmé dans le jeu qu’il fallait désormais compter sur eux, mais se sont inclinés pour la seconde fois de l’ère « DD ». Alignés dans un 4-2-3-1 proche d’une équipe-type, les Français se sont montrés tantôt convaincants, tantôt inquiétants.

Mais si les Allemands étaient privés de nombreux joueurs cadres (Reus, Götze, Klose, Schmelzer et Schweinsteiger), l’opposition était de taille. Deuxième nation au classement FIFA, la formation de Joachim Löw n’est pas venue à Saint-Denis dépourvue d’intentions. Devant un Harald Schumacher présent dans les tribunes comme nombre de ses coéquipiers de la mythique demi-finale de Coupe du monde 1982 (3-3, 5 tab à 4), Hugo Lloris s’illustre d’abord en sortant dans les pieds de Mesut Özil (6e). Puis Per Mertesacker trouve la barre d’un bon coup de tête (21e).

Une première depuis 1987

Peu en réussite dans leur dernier geste, à l’image d’un Benzema inoffensif seul devant Adler (27e), les Tricolores s’en remettent à un coup de pied arrêté. Et à leur nouvelle valeur sûre : Mathieu Valbuena. Suite à coup-franc sur la barre de Benzema, le lutin marseillais (1,67m) se montre opportuniste pour ouvrir le score de la tête (1-0, 44e). Mais l’euphorie est de courte durée.

Après une perte de balle d’Etienne Capoue, Thomas Müller remet la Nationalmannschaft sur les rails (1-1, 51e). Jusqu’alors rigoureuse, à l’image d’un Bacary Sagna saignant pour son retour en sélection, l’équipe de France craque à nouveau quelques minutes plus tard. Sami Khedira, couvert par Patrice Evra, marque sur un service parfait d’Özil (2-1, 74e). Les Bleus ne s’en remettront pas. Un coup dur qui met fin à l’invincibilité de la sélection tricolore contre son homologue allemande, qui durait depuis 1987 (5 défaites et 1 nul).

Benzema toujours muet

Le principal chantier auquel doit désormais s’attaquer Didier Deschamps est celui de l’efficacité offensive. Car si dans le sillage de Valbuena, Ribéry s’est démené face à des joueurs qu’il connaît par cœur, le manque de précision dans le dernier geste a coûté cher. Benzema, lui, n’est pas sorti d’un mutisme entamé après un doublé contre l’Estonie le 5 juin dernier (4-0). À l’heure de lutter pour une place pour la Coupe du monde au Brésil, dès le mois prochain contre la Géorgie et l’Espagne (22 et 26 mars), la moindre défaillance ne sera plus permise. Car si cette rencontre face à l’Allemagne n’avait d’amicale que le nom, les deux matches qui se profilent risquent de l’être encore moins.

Alexandre Alain