
Equipe de France: Deschamps rouvre la porte à Ben Arfa

Hatem Ben Arfa - AFP
Le suspense a pris fin au bout de trois minutes. Au moment d’évoquer les attaquants qu’il a choisis de retenir pour les matches amicaux contre l’Allemagne et l’Angleterre le 13 et 17 novembre, Didier Deschamps a cité en premier le nom d’Hatem Ben Arfa. Refermant en quelques secondes une parenthèse en sélection de trois ans. La dernière fois que l’ancien Lyonnais portait les couleurs tricolores, c’était à l’Euro en Ukraine et en Pologne, lors de la défaite des Bleus face à la Suède (2-0) à l’occasion de leur dernier match de poules.
Didier Deschamps a donc tenu parole. Lors du dernier rassemblement des Bleus (pour l’Arménie et le Danemark), « DD » avait confié « suivre ses performances. » Ce que le sélectionneur, qui incitait à l’époque Ben Arfa à être régulier, a fait en se rendant à l’Allianz-Riviera, dimanche dernier, pour assister à la rencontre Nice-Lille. Un match durant lequel Ben Arfa n’a pas brillé ni gonflé ses statistiques (7 buts et 2 passes décisives en 11 matches). Sans que cela pèse réellement dans l’envie de Deschamps de le revoir en Bleu.
« On s’est revu à Clairefontaine, Hatem m’a sauté dans les bras »
«Hatem a fait un très bon début de championnat. Ces derniers matches, il est un peu moins bien mais il est à un peu plus de 3 mois de compétition, donc je pense que c’est bien de le faire revenir dans le groupe France par rapport à ce qu’il est capable de faire. Il a cette qualité, cette faculté sur une action de pouvoir faire des différences. Il en a fait, il a marqué des très, très beaux buts. Je le répète : il est un peu moins bien comme son équipe ces derniers matches mais ça reste un joueur de qualité. »
Un joueur de qualité avec lequel Deschamps avait eu maille à partir lors de son passage sur le banc de l’OM et son transfert à Newcastle. Un différend que le sélectionneur estime derrière lui et le joueur désormais.
« Je ne lui en veux pas »
« Sans trahir de secrets, raconte Deschamps, on s’est occasionnellement recroisé à Clairefontaine lorsqu’il était blessé et qu’il venait se faire soigner. Il m’a sauté dans les bras. Il était très content de me voir. Je ne plaisante pas. Sur le gros point de désaccord que l’on a eu au moment où il a voulu partir, je ne peux lui donner tort. C’est moi qui avais tort. A partir du moment où des éléments nouveaux sont arrivés et m’ont amené à changer ma position, je comprends sa réaction.
Je ne lui en veux pas. De toute façon, ça appartient au passé. Il y a d’autres joueurs que j’ai entrainés en club avec qui j’ai eu des différends. Cela ne m’a pas empêché de les faire revenir. A partir du moment où je pense qu’un joueur peut apporter quelque chose à cette équipe de France, je le prends. Je le sélectionne. »
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