
Equipe de France: "Carbo", "en train d'étouffer", les mots forts de Varane pour justifier sa retraite internationale
C'est avec un air apaisé, le sourire et sans doute le sentiment d'avoir fait le bon choix que Raphaël Varane a répondu à Canal+ à propos de son annonce surprise: celle de sa retraite internationale, à seulement 29 ans. Une décision mûrement réfléchie, qui aurait été "encore plus facile" à prendre si l'équipe de France avait gagné sa finale de Coupe du monde 2022 face à l'Argentine en décembre.
"On arrivait, on était complètement carbo!"
"J'ai tout donné, physiquement et psychologiquement. Mais le très haut niveau, c'est une machine à laver, on joue tout le temps, on ne s'arrête jamais, a justifié le défenseur de Manchester United. On a des calendriers surchargés, on joue non stop. En ce moment, j'ai l'impression un peu d'étouffer et que le joueur est en train de bouffer l'homme."
L'ancien cadre du Real Madrid en parle comme de la "décision la plus importante" de sa carrière. "Nous les joueurs, on a l'impression d'être dans un TGV qui fonce, on n'a même pas le temps de regarder le paysage, poursuit Varane. Moi je fais les choses à fond. Si je vais en équipe de France en n'étant pas bien, parce que je pense à ma famille ou que j'en ai marre... mentalement je n'arrive même plus à me concentrer quand on arrive en fin de saison. Quand on voit qu'il y a quatre matchs en juin... on a souvent perdu des matchs en juin avec l'équipe de France, parce qu'on n'arrive même plus à se concentrer! On arrivait, on était complètement carbo!"
"Ce n'est pas faute de tirer la sonnette d'alarme"
Impliqué à 100%, Raphaël Varane veut retrouver un peu de temps et d'espace mental pour ses proches: "Moi j'ai quitté ma famille à 13 ans, j'ai peu de temps pour voir mes proches, quand je les vois je suis fatigué parce que c'est entre deux matchs... je suis là sans être vraiment là parce qu'on vit football et on ne déconnecte jamais. Humainement j'ai besoin, je suis en train d'étouffer. Ce n'est pas faute de tirer la sonnette d'alarme, les plus grands coachs, joueurs... tout le monde le dit mais on n'est pas écouté. En réponse, on a plus de matchs."