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Domenech : « Pour Vieira, ça n’a pas été facile »

Le sélectionneur des Bleus explique les raisons pour lesquelles il n'a pas retenu Patrick Vieira en équipe de France

Le sélectionneur des Bleus explique les raisons pour lesquelles il n'a pas retenu Patrick Vieira en équipe de France - -

Le sélectionneur français admet que la décision d’écarter Patrick Vieira pour les barrages contre l’Irlande a animé les discussions avec son staff jusqu’au dernier moment.

Raymond Domenech, en établissant cette liste, vous est-il arrivé de penser que c’était peut-être la dernière ?
Non, jamais. Je n’ai jamais fonctionné comme ça. Je travaille au présent et le présent ce sont les deux matchs contre l’Irlande. Ça fait cinq ans que je répète la même chose. Je me dis à chaque fois que ça peut-être la dernière mais il faut travailler pour faire le mieux possible et passer. Le reste… Tout est de toute façon écrit quelque part.

Les dernières performances et l’expérience de Patrick Vieira ont-ils été insuffisantes pour vous convaincre de le prendre ?
Ça n’a pas été facile. Je suis heureux que Pat’ revienne petit à petit au plus haut niveau. On a pesé le pour et le contre avec tout le staff. Un ensemble d’éléments font qu’il n’est pas là. Je souhaite qu’il continue à jouer régulièrement et que, pour la Coupe du monde, il apporte ce métier nécessaire pour les compétitions de très haut niveau.

« Henry sera prêt »

Vous allez faire face à onze Irlandais mais aussi à un certain Giovanni Trapattoni sur l’autre banc. Est-ce qu’il y a aura un sentiment de revanche contre les Italiens qui vous ont battu en 2006 ?
Pas du tout. Sur le terrain, il y a un premier match Irlande-France et un deuxième France-Irlande. Onze joueurs vont s’affronter de chaque côté. Les entraineurs n’ont jamais fait les matchs, ce n’est pas un combat de boxe. D’ailleurs j’étais à Milan mardi (pour Milan AC-Real Madrid en Ligue des Champions). J’étais à côté de Lippi (entraîneur de l’équipe d’Italie championne du monde en finale contre la France) et Trapattoni derrière. J’ai demandé des conseils à Lippi, qui a les a rencontrés (en phase de poules des éliminatoires) mais il n’a pas osé trop en dire parce qu’il avait peur que Trapattoni l’entende.

Que pensez-vous de cette équipe irlandaise ?
On les connait leurs qualités. Ce sont tous des joueurs de haut niveau, avec un état d’esprit particulier. En 2005 (lors des qualifications à la Coupe du monde 2006), il y avait autant d’ambiance à l’extérieur que d’intensité sur le terrain. On ne les prend pas à la légère.

« On va voir pour les gardiens »

Avez-vous établi votre hiérarchie au poste de gardien entre Lloris et Mandanda ?
Je vais demander à Bruno (Martini, l’entraîneur des gardiens). Non, on va encore voir ce qu’il se passe pendant un ou deux matchs.

Pourquoi avez-vous préféré Aly Cissokho (Lyon) et Benoît Trémoulinas (Bordeaux) ?
L’ordre alphabétique. Non, je dis une bêtise. Ils jouent à peu près au même niveau, disputent tous les deux à la Ligue des Champions et sont dans les équipes de tête en championnat. Un des deux a peut-être plus de matchs au plus haut niveau mais ils sont assez près. Et au départ, c’est pour combler l’absence de Gaël Clichy (forfait en raison d'une fracture de fatigue au dos).

Comment vont Thierry Henry et Franck Ribéry ?
Titi (Henry, retenu dans la liste), je l'ai vu l'autre jour, il est entré dans le match, il est en bon état et je connais sa passion pour l'équipe de France. Je sais qu'il sera prêt et puis on a encore un peu de temps pour le préparer, je ne suis pas inquiet. Franck est lui encore à l'arrêt, tout le monde le sait, la question ne se pose plus pour les barrages. On espère qu'il guérira vite et qu'on pourra le récupérer pour la suite.

Le retour de Yoann Gourcuff va-t-il précipiter le retour à un système en 4-2-3-1 ?
Je ne suis pas figé sur un système. C’est la qualité des joueurs qui fait le système. On a prouvé depuis quelques matchs, en fonction des absences, que cette équipe est capable d’évoluer, de s’adapter et de rester attractive.

La rédaction