Domenech : « La seule relation valable entre une équipe et son public, c’est la victoire »

Avant France-Turquie en amical, vendredi à Lyon (21h), le sélectionneur Raymond Domenech revient sur les sifflets du public à Saint-Etienne et sur le prochain adversaire des Bleus.

Raymond Domenech, avez-vous digéré les sifflets qui ont accueilli l’équipe de France, mardi contre le Nigéria (0-1) ?
Les sifflets sur Karim sur Sidney quand ils rentrent, je trouve ça aberrant, mais je ne le digèrerai jamais, c’est écrit, c’est une page de l’histoire de l’équipe de France. Ma part de responsabilité sur toutes les formes de racisme existant dans la société est minime. Ce n’est pas de l’ironie. Je vous parle de faits de société, et pas uniquement de football. Les formes de racisme sont des faits de société qui sont la conséquence des différences que l’humain a toujours rejetées.

Estimez-vous avoir une part de responsabilité dans le désamour entre le public et les Bleus ?
Ma part de responsabilité se limite à l’équipe de départ, le match, le résultat. Les gens sont déçus parce qu’ils aiment l’équipe de France et qu’elle n’a pas gagné 3-0 comme ils l’espéraient. Je comprends qu’ils soient déçus, c’est humain. La seule relation valable entre une équipe et son public, c’est la victoire.

Qu’attendez-vous de la Turquie, votre adversaire vendredi à Gerland ?
C’est une opposition de qualité. On les connaît, on les a vu à l’Euro (défaite 3-2 en demi-finale contre l’Allemagne, ndlr), on a vu leur parcours, on sait ce qu’ils sont capables de faire. Ils auront du public, mais c’est avant tout l’adversaire qui importe. C’est ce qu’on produira dans le match qui fera qu’on sera soutenu ou pas.

La rédaction - Jean Rességuié