
Des Bleus déjà en vacances

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Sur les hauteurs des Monts d’Or, dans la très chic banlieue lyonnaise, une douce odeur de viande grillée. Autour du barbecue, quelques joueurs de l’équipe de France, invités avec femmes et enfants par leurs copains de l’Olympique Lyonnais, dégustent un menu pas très diététique, ou piquent une tête dans la piscine. Ce mercredi soir, les joueurs de Raymond Domenech ont quartier libre jusqu'à minuit. Comme un air de vacances autour de l’équipe de France...
Quelques heures plus tôt, ils avaient effectué leur décrassage sur les terrains de Tola-Vologe en compagnie de vingt-trois enfants. Rien à voir avec une opération caritative. Plutôt une démarche commerciale imposée par un sponsor des Bleus. Au lendemain d’une défaite rageante à Saint-Etienne contre le Nigéria (0-1) et avant le rendez-vous au stade de Gerland devant la Turquie, cet emploi du temps laisse perplexe.
Squillaci hésitant…
Fallait-il programmer ces deux matches amicaux, alors que les championnats européens ont pris fin le week-end dernier ? La question se pose, tant les joueurs de Domenech ont semblé hors du coup. « Même si on a joué beaucoup de matches, ce n’est pas une excuse pour moi, confiait Sébastien Squillaci, invité de l’After hier soir. C’est la même chose pour le Nigéria. Ça a été difficile pour nous, mais il ne faut pas se cacher derrière ça. »
Interrogé par Rolland Courbis sur les consignes que leur avait données leur coach, le défenseur semblait bien embarrassé. « Nous devions jouer ensemble, tout simplement, a-t-il fini par lâcher après quelques secondes d’hésitation. Il faut que tout le bloc remonte. Ça n’a pas été le cas. »
Mardi soir, les choix de Raymond Domenech avaient de quoi laisser songeur. Titularisé sur le côté droit à la surprise générale, Loïc Rémy pouvait espérer meilleur contexte pour faire ses preuves. Quant à Alou Diarra, présent dans l’entrejeu dès le coup d’envoi, il a été loin de donner sa pleine mesure. Sans doute a-t-il (logiquement) préféré fêter son titre de champion de France, acquis ce samedi, plutôt que de préparer méticuleusement un rendez-vous qui ne s’imposait pas.