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Blanc à l'heure des choix

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Alors que la copie des Bleus fut loin d'être parfaite vendredi en Albanie (2-1), le sélectionneur des Bleus pourrait procéder à quelques changements mardi en Roumanie. Samir Nasri pourrait notamment en faire les frais.

Il évite les sujets qui fâchent

Très agacé et tendu samedi en conférence de presse, le sélectionneur national a botté en touche lorsque les noms de Nasri et Malouda, peu convaincants à Tirana, lui sont revenus aux oreilles. « Je ne parlerai plus des joueurs individuellement, a-t-il soufflé sur un ton grave. Il n’y aura plus de commentaires particuliers. Ça créé des problèmes là où il n’y en a pas. » Le sujet est sensible. Face aux Albanais, Samir Nasri au poste de meneur de jeu et Florent Malouda côté droit, ont déçu. Une fois de plus. Un vrai souci pour Blanc alors que les deux joueurs ont étalé leurs états d’âme dans les médias la semaine passée. « Malouda peut jouer à droite. Ribéry aussi. Je trancherai », a simplement lâché « le Président ». Toujours aussi peu emballant en Bleu, Nasri pourrait se voir offrir une dernière chance mardi en Roumanie. A moins que Blanc ne lui préfère Marvin Martin, brillant samedi à l’entraînement. Blanc va peut-être aussi devoir se pencher sur le cas d’Alou Diarra, un capitaine qui ne fait pas l’unanimité au sein du groupe. 

La défense toujours en chantier

« Le but qu’on a pris, c’est une catastrophe ! On n’a pas le droit d’encaisser un tel but. Certains joueurs manquent d’expérience internationale. » S’il n’a pas condamné nommément Eric Abidal et Younes Kaboul, Blanc n’a pas apprécié la prestation de sa charnière centrale. « En revoyant les images, j’ai vu des erreurs individuelles assez importantes, a-t-il confié. Hugo Lloris a fait un très bon match mais notre défense aurait dû être plus performante. » Privé de Mexès (blessé), Sagna (malade) et Rami (suspendu), le sélectionneur ne devrait pas renouveler sa confiance à une arrière garde qui a souvent pris l’eau en deuxième période. « Sagna se pose en candidat pour jouer contre la Roumanie, a-t-il annoncé. Il va beaucoup mieux. » A Bucarest, Adil Rami devrait lui aussi retrouver une place de titulaire.

Vers une « Benzema-dépendance »

Une nouvelle fois étincelant vendredi grâce à un but et une passe décisive, le meilleur buteur de l’ère Blanc (5 buts), en très grande forme cet été, est devenu indispensable aux Bleus. « Quand on voit ce qu’il fait avec le Real, c’est logique, assure son pote Eric Abidal. Avec Karim en pointe, les défenses adverses savent qu’elles peuvent être en danger. Il faut l’utiliser de la meilleure manière qui soit. Avec le Real, il est très bien servi. Il doit en être de même en équipe de France. Il y a de grands joueurs avec lui. Quand cette mayonnaise prendra, ça fera vraiment mal. » Force est de constater que ce n’est pas encore le cas. Samedi, la « Benzema-dépendance » était donc un vrai sujet. « Toutes les équipes dépendent de leurs meilleurs joueurs » assure Laurent Blanc. Mais Benzema n’est-il pas le seul ? « Hugo aussi a été décisif, répond le sélectionneur. Ça veut dire qu’il y a des progrès à faire dans le jeu. »