
Benzema-Valbuena: Deschamps esquive les questions qui fâchent

Mathieu Valbuena - AFP
Une heure ne s’était même pas écoulée entre l’annonce de la mise en examen de Karim Benzema dans l’affaire de chantage présumé à la sextape de Mathieu Valbuena et le début de la conférence de presse de Didier Deschamps. Face à un tel tsunami, on aurait pu s’attendre à un sélectionneur tendu, irritable. Il n’en fut rien. Du moins en façade.
Habile dans sa communication, le Basque -qui a anticipé l’avalanche de questions- a expliqué pourquoi ni Karim Benzema, ni Mathieu Valbuena ne figuraient dans sa liste pour affronter l’Allemagne et l’Angleterre. « J’ai acté le forfait de Karim après avoir discuté avec lui lundi. Il est blessé et il n’est pas dispo. » Sur l’absence plus inattendue de Valbuena ? « Même s’il est moins performant en ce moment avec l’OL, vous comprendrez qu’il n’est pas dans les meilleures dispositions psychologiques. J’ai pris la décision de le laisser souffler. »
Deschamps : « Je sens que je ne vais pas beaucoup parler »
Didier Deschamps a très vite mis les choses au clair sur le fond de l’affaire. « Je ne connais pas le dossier. Je vais laisser la justice faire son travail. » Epaulé par l’attaché de presse, Philippe Tournon, il a ensuite averti les journalistes : « Je me doute que vous avez beaucoup de questions extra football, je n’y répondrais pas. Je ne vais pas rentrer dans des supputations avec des si et le conditionnel… Ça ne servirait à rien aujourd’hui. »
Tournon, attaché de presse des Bleus : « Vous êtes pénibles ! »
Pas très obéissants, les reporters ont tout tenté pour mettre à mal la communication (de crise) du sélectionneur qui, sourire aux lèvres, a esquivé chacune des questions plus ou moins liées aux deux grands absents de sa liste. Quelles sont les conséquences sportives ? « Je ne suis pas obligé de répondre », lâche Deschamps, presque détendu. Question suivante : quid de l’impact sur le groupe ? DD se mare : « Je sens que je ne vais pas beaucoup parler. » Agacé, Philippe Tournon hausse le ton. « Vous êtes pénibles », lance-t-il aux journalistes, lorsque l’un d’entre eux demande à Didier Deschamps s’il a parlé avec Mathieu Valbuena. Il faudra attendra cinq questions et un avis sur le retour d’Hatem Ben Arfa chez les Bleus pour que la tempête médiatique se calme. Un peu.
Deschamps : « Valbuena ? C’est ma décision, c’est ma fonction de décider »