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Trois cadres qui posent questions

Gallas, Anelka, Henry se posent des questions.

Gallas, Anelka, Henry se posent des questions. - -

Ils auraient dû être les cadres de l’équipe de France à la Coupe du monde. Ils sont la proie des doutes et des interrogations.

L’énigme Henry
« Le coach fait ses choix. Il faut les respecter. » Malgré ses 51 buts en 120 sélections, un record, Henry, 32 ans, s’apprête à disputer sa quatrième phase finale de Coupe du monde avec le costume de joker. « Je n’ai aucun problème avec ça, affirme Titi, entré à la mi-temps contre le Costa Rica (2-1) et la Tunisie (1-1). A chaque fois que j’entre, j’essaie de me mettre minable et d’aider l’équipe. Peu importe qui joue, le plus important est qu’on arrive ensemble au bout. » En manque de rythme, Henry n’a plus les arguments pour revendiquer une place de titulaire. C’est en tout cas ce que Domenech lui a dit lors d’une réunion secrète tenue à Barcelone quelques jours avant la liste des 23. « Sur le banc ou sur le terrain, j’essaie d’être exemplaire », dit-il simplement. Juste pour participer à une quatrième Coupe du monde, record français, ou pour profiter des errements de Nicolas Anelka lors des matches amicaux ?

L’ombre d’Anelka
Dans l’esprit du sélectionneur, la star de Chelsea, qui dispute à 30 ans sa première Coupe du monde, devait être l’avant-centre des Bleus en Afrique du Sud. Mais au sein du nouveau dispositif en 4-3-3, l’attaquant des Blues n’a apporté aucune garantie lors des deux premiers matches de préparation. Alors que son poste exige une présence permanente en pointe, Nico ne peut s’empêcher de décrocher. Sa préférence va il est vrai à un 4-2-3-1, où il se voyait en électron libre derrière l’attaquant de pointe. A onze jours du Mondial, son bilan est inquiétant. Non seulement Anelka n’a pas marqué, mais il n’a pas non plus pesé. Une chose est sûre, sa position est désormais fragilisée. Derrière, Thierry Henry, André-Pierre Gignac et même Djibril Cissé sont dans les starting-blocks.

Gallas, plus de peur que de mal
C’était l’inquiétude n°1 de Domenech avant sa liste des 23. Blessé au mollet gauche depuis le 31 mars, William Gallas était revenu juste à temps pour disputer la Coupe du monde. Hier, lors du décrassage, le cœur du sélectionneur a dû se serrer lorsque le défenseur d’Arsenal a stoppé net sa séance avant de rejoindre le vestiaire accompagné d’un kiné. Touché au mollet droit ! Visiblement, le staff a été rapidement rassuré. Le bobo est beaucoup moins grave que prévu. Disputera-t-il l’intégralité du dernier match de préparation contre la Chine vendredi comme le sélectionneur l’avait indiqué ? Sans doute. Peu rassurant face au Costa Rica, en progrès contre la Tunisie, Gallas semble retrouver ses repères et le moral, lui qui n’a pas vraiment apprécié d’être déposséder du brassard de capitaine, confié à Patrice Evra.

AB