
Squillaci, un défenseur à plein temps

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Mercredi 5 mai 2004. Un peu plus de quarante minutes se sont écoulées et les Monégasques sont menés 2-0 dans l’antre des Blues de Chelsea. Les hommes de Didier Deschamps voient alors la finale de la Ligue des champions leur glisser entre les doigts. Mais en dépit de son inexpérience à ce niveau, Sébastien Squillaci ne panique pas devant les grigris de Jimmy Floyd Hasselbaink, Eidur Gudjohnsen, Hernan Crespo et consorts. Déterminé comme jamais, « Toto » est prêt à tous les sacrifices pour vaincre avec ses potes. En se qualifiant pour la finale de la Ligue des champions (2-2), ses potes le lui rendront bien. Lors de cette douce soirée de mai, a star is born du côté de Stamford Bridge.
Six ans après la vague monégasque qui a déferlé sur toute l’Europe, Sébastien Squillaci fait partie des 23 joueurs choisis par Raymond Domenech en vue de la Coupe du monde 2010. A force de courage et d’engagement, « Toto » a gagné sa place parmi les Bleus. Stéphane Trévisan, son ancien coéquipier à Ajaccio où ce dernier a évolué à ses débuts, rappelle la détermination qui anime le joueur du FC Séville : « Seb aime défendre, c’est vraiment son truc ! Il part du principe que pour bien défendre, il faut d’abord aimer ça. » Pour l’anecdote, l’ancien portier de l’OM rappelle l’état d’esprit guerrier de Sébastien Squillaci : « Même à l’entraînement lors des jeux plutôt cool, il restait tout le temps derrière. Et dans ces petits exercices, mieux valait l’avoir avec soi que contre. Il n’était jamais battu et, comme un vrai défenseur, il ne lâchait rien. La défense ? Il a ça dans le sang… »
Trévisan : « Il est essentiel »
Autre connaissance, même constat. Rolland Courbis, qui l’a également côtoyé en terre corse, est dithyrambique : « Oui, c’est le type de défenseur que j’aime. Pourquoi ? Parce qu’à la fin de tous ses matches, son short est toujours propre. C’est simple, il ne tacle jamais. Et moi, je suis de ceux qui préfèrent voir les joueurs défendre debout. »
Malgré des prestations de qualité en équipe de France et une carrière des plus linéaires, Sébastien Squillaci n’est pourtant pas le plus médiatique des Bleus. Loin de là. Ce que Stéphane Trévisan a beaucoup de mal à comprendre : « Toto, il est essentiel dans cette équipe. En France, personne ne s’en rend compte. Je trouve cela dommage. » De là à en faire un titulaire indiscutable pour l’ancien gardien de but phocéen ? « Si j’avais eu un choix à faire, je l’aurais fait depuis longtemps. Pour moi, Sébastien mérite d’avoir sa place. Il fait tout simplement partie des deux-trois meilleurs défenseurs français. »
A défaut de se montrer aussi optimiste que Stéphane Trévisan, on peut raisonnablement penser que le joueur de 30 ans aura un rôle à jouer en Afrique du Sud. Qui plus est si William Gallas, touché au mollet ces dernières semaines, se blesse de nouveau...
Le titre de l'encadré ici
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Le CV de Sébastien Squillaci
Né le 11 août 1980 à Toulon
Défenseur
14 sélections
1m83, 79kg
Au FC Séville depuis 2008
Anciens clubs : Toulon (97-98), Monaco (98-2000), Ajaccio (2000-02), Monaco (2002-2006), Lyon (2006-2008)
Palmarès :
Champion de France 2007, 2008
Vainqueur de la Coupe de France 2008
Vainqueur de la Coupe de la Ligue 2003
Vainqueur de la Coupe d’Espagne 2010
Finaliste de la Ligue des champions 2004