
Portugal-Suède : Zlatan et Ronaldo, malheur au vaincu

Ronaldo-Ibrahimovic - -
« Et à la fin, il ne peut en rester qu’un ». Pas d’épées en vue, a priori, vendredi soir sur la pelouse du stade de la Luz. Pas plus que la présence d’un Sean Connery ou d’un Christophe Lambert, selon les goûts. Ni de tournage exclusif d’un énième épisode de la légendaire série Highlander. Pour autant, à l’issue de ce premier barrage aller du Mondial 2014 entre le Portugal et la Suède, il ne pourrait, en fonction du résultat, déjà n’en rester qu’un. Au-delà des deux nations concernées, ce sont leurs porte-drapeaux respectifs, Cristiano Ronaldo et Zlatan Ibrahimovic, qui sont ici visés. Vendredi soir, l’un des deux aura déjà commencé à faire ses valises pour Rio de Janeiro, l’autre son lot de mouchoirs pour anticiper une cruelle déception. Et mardi prochain, les dés seront définitivement jetés.
« C'est la Suède contre le Portugal, a encore rappelé Ibrahimovic mercredi en conférence de presse. C'est le collectif qui est important. » Certes, n’en déplaise à l’ancien Milanais, à ses coéquipiers ainsi qu’à ceux de Cristiano Ronaldo, le principal enjeu de cette double confrontation se résumera bien à un duel entre la superstar du Real Madrid et son équivalent au PSG. Un match dans le match entre l’homme qui fait bondir le Portugal et celui qui fascine tout un peuple, au point de bientôt voir fleurir des timbres à son effigie. Bref, entre deux poids lourds du football mondial, dont l’absence gâcherait un peu le spectacle promis en juin prochain au Brésil. Qui ne déplorerait pas en effet deux gâchettes promptes à dégainer tous les 47 (Ibrahimovic) ou 60 (Ronaldo) minutes (stats en cours depuis le début de l’année), auteurs de triplés en pagaille (3 pour le Suédois, 4 pour le Portugais cette saison club et sélections compris) et insatiables depuis le mois d’octobre (15 buts pour Zlatan, 16 buts pour Cristiano) ?
Avantage à la Suède, donc à Ibrahimovic
Pour Zlatan, il s’agirait d’un ultime coup de semonce. Stratosphérique avec le PSG cette saison, comme l’atteste son quadruplé face à Anderlecht en Ligue des champions et son récent triplé en Ligue 1 contre Nice, le Suédois, de son propre aveu, n’a « jamais aussi bien joué ». A 32 ans, le rayonnement de Zlatan est impressionnant mais il ne survivrait certainement pas à un rendez-vous manqué avec le Brésil. Remplaçant en 2002, blessé en 2006, non-qualifié en 2010, Ibra, qui aura 36 ans en 2018, a certainement devant lui son ultime chance de marquer, enfin, dans une phase finale de Coupe du monde.
Et Cristiano Ronaldo ? A 28 ans, le Portugais est au sommet de son art. En lice pour le Ballon d’Or et toujours aussi enclin à ne pas laisser Lionel Messi le supplanter, l’ancien Mancunien se doit d’être au Brésil. S’il est moins pressé que son adversaire scandinave, Cristiano court, lui aussi, après un sacre international avec sa sélection.
Un suspense total
Alors CR7 ou Zlatan ? Ibra ou Cristiano ? « Ibrahimovic contre Ronaldo ? Bien sûr… a commenté le premier. Le Portugal, au niveau de ses individualités, est favorisé par rapport à nous. Mais nous sommes arrivés deuxièmes dans un groupe où figurait l’Allemagne, la meilleure équipe en Europe selon moi, tandis qu’eux sont arrivés seconds alors qu’ils auraient dû gagner. Donc je pense que nous méritons plus qu’eux d’aller au Brésil. »
Vraiment ? En 2010, les deux nations avaient été incapables de prendre l’ascendant (deux fois 0-0) en phases éliminatoires. Et si le Portugal présente un bilan largement déficitaire en 15 confrontations (3 victoires, pour 6 défaites et 6 nuls), la Suède n’a pas de quoi fanfaronner, elle qui n’a plus battu les Lusitaniens depuis 1984 ! Le suspense est donc total. Le décor de cette « tragédie » bien planté. Ibra ? Ronaldo ? Faites vos jeux… Et pour l’un comme pour l’autre, rien ne va (déjà) plus.
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