
"Je n'ai pas vu l'arrêt sur Kolo Muani, je priais": les confidences de Di Maria sur France-Argentine
"Quand j'ai voulu regarder, j'ai vu la balle sortir et rebondir." Dans un long entretien pour le journal argentin Olé, Angel Di Maria s'est souvenu de cette finale France-Argentine en Coupe du monde et de ses nombreux rebondissements. Outre les salutations avec Mbappé, les polémiques autour de Dibu Martinez et son but, il révèle qu'il n'a pas vu la frappe de Randal Kolo Muani stoppée par le portier argentin, parce qu'il priait.
"Je l'ai vu sur les réseaux sociaux après"
"Je n'ai pas vu une seule image de l'arrêt sur Kolo Muani, ni lors de la frappe ni lors de l'arrêt. Je priais constamment, confie-t-il. J'ai senti un «uhhh» de soulagement du public et quand j'ai voulu regarder, j'ai vu la balle sortir et rebondir... Puis la contre-attaque de Lautaro. Mais je l'ai vu sur les réseaux sociaux après".
Second buteur de l'Argentine après l'ouverture du score de Lionel Messi sur pénalty (23e), Angel Di Maria révèle pourquoi il a tiré de cette façon pour inscrire le but du 2-0 (36e): "J'avais discuté avec Martin Tocalli, l'entraîneur des gardiens, et il m'avait dit que (Lloris) sortait toujours très vite pour couvrir. Quand le ballon m'est arrivé, j'ai juste pensé que je devais croiser ma frappe en la levant et quand Lloris est sorti, je l'ai piquée par-dessus".
"Je me suis dit: 'Nous ne pouvons pas perdre'"
Le joueur de la Juventus est ensuite interrogé sur son ressenti lors des buts de Kylian Mbappé et sur la remontée de la France: "J'avais l'impression que le monde s'écroulait, que nous perdions le Mondial. D'un côté, j'ai eu l'impression, en parlant aux garçons, que nous étions en train de perdre la tête. Mais d'un autre côté, j'avais la sensation que non. J'avais marqué un but et dans chaque finale où j'ai marqué un but, nous n'avions pas perdu, donc je me suis dit: «Nous ne pouvons pas perdre»".
Le champion du monde raconte aussi qu'il sentait un soutien mondial derrière l'Albiceleste: "D'après ce que j'ai vu à la Coupe du monde et ce qui s'est passé avant la finale (faisant référence à un excès confiance français, ndlr), je pense que le monde entier sauf la France était derrière l'Argentin pour Leo. Du premier au dernier jour, tout le monde voulait que Leo soit le vainqueur de la Coupe du monde."
"Avec les gars nous avons ri de ce qu'il a fait avec son trophée de meilleur gardien"
A l'issue de la finale, Angel Di Maria dit ne pas avoir parlé à Kylian Mbappé: "Sur le terrain, je pense l'avoir salué. S'il l'a déjà gagné le Mondial une fois, pourquoi en vouloir deux, un seul suffit hein." Il indique aussi que le Français ne l'a pas appelé ensuite pour le féliciter, mais trouve cela normal: "Tu salues juste Leo là-bas (au PSG) et c'est tout. Vous défendez votre pays. Moi je ne ferais pas ça, ça me tuerais à l'intérieur. Je pourrais lui dire félicitations (sur le terrain), lui serrer la main et voilà c'est fini".
Interrogé sur Dibu Martinez et ses frasques, il rigole et défend: "J'aime ce personnage provocateur. Je ne sais pas s'il dépasse les limites. C'est comme ça qu'il est. Il y a des gens qui vous critiquent pour une chose ou une autre. Avec les gars nous avons ri de ce qu'il a fait avec son trophée de meilleur gardien, parce qu'il est comme ça, il ne change pas, il fait ce qu'il ressent sur le moment. Sur les tirs au but, la danse, la célébration, tout. Peut-être qu'il est parfois excessif, mais il est comme ça. Les Européens le critiquaient mais si la personne est comme ça... Tout ce qu'il a gagné, il l'a obtenu de cette façon. En 2018 il était en tribunes et en 2022 il était à la Coupe du monde, grâce à lui nous avons gagné la Coupe du monde. Il n'y a rien de plus à dire".