Dévorés par les Pumas

Le XV de Marc Lièvremont termine sa saison sur une note lamentable, avec une défaite record face à des Pumas affamés (41-13). La tournée est un échec avec deux humiliations.

Au moins, ils sont en vacances. Voilà bien la seule satisfaction du soir après avoir bâclé le dernier devoir. A Buenos Aires, dans une enceinte d’un autre siècle battue par les vents, le XV de France a reçu une nouvelle fessée (41-13), infligée cette fois par l’Argentine, deux semaines après la punition du Cap face aux Boks (17-42). Après le tableau d’honneur à l’hiver et le Grand Chelem, le bulletin du dernier trimestre inquiète à un an de la Coupe du monde. Marc Lièvremont avait promis de la tolérance sur l’ultime copie d’une saison infinie. Mais aucun des fantômes bleus qui ont erré sur la pelouse du stade de Velez Sarsfield ne mérite les félicitations du jury. Plutôt un avertissement pour mauvaise conduite.

Contepomi enfonce les portes

Maxime Mermoz en a reçu un, en toute fin de la première période (37e). Le Toulonnais Fernandez-Lobbe a profité de l’espace laissé béant pour initier et conclure le premier essai argentin. Premier écart conséquent (19-6) à la pause, l’autre Varois Felipe Contempomi enquillant tout ce qui passait sous sa botte. La différence entre les deux équipes était flagrante dans l’implication, la détermination. « On a été pris dans l’agressivité, le combat. On n’a pas rivalisé », analyse Fabien Barcella sur Direct 8. Les Pumas, griffés deux fois au visage par l’Ecosse, voulaient prouver au Tri-Nations qu’ils intègreront l’année prochaine qu’ils peuvent rivaliser avec les géants de la planète ovale. Eux ont passé le test.

Les Français, malgré de présomptueuses relances et un essai de Malzieu, n’ont jamais assumé leur statut. Ils ont manqué de tout pour espérer sauver la tournée. Des plaquages, des tripes, de l’organisation. Les Pumas se sont eux offerts un festin. Contepomi a été le plus gourmet. Par deux fois, il a enfoncé les portes ouvertes tricolores, en mode saloon, et inscrit 31 points au total. C’est la plus grosse défaite de l’histoire des Bleus face à l’Argentine. Il n’y a vraiment que l’idée des vacances qui arrivent pour égayer la dernière nuit argentine des Français.

Silvere Beau