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Coupe du monde 2022: Nice et Cannes diffuseront les Bleus... en fonction de leurs résultats

Les villes de Nice et Cannes ont décidé mardi de ne pas rejoindre le boycott du Mondial 2022 au Qatar. A l'inverse de plusieurs municipalités françaises, les deux villes réfléchissent à l'installation d'écrans géants mais prendront leur décision en fonction du parcours de l'équipe de France dans la compétition.

Lille, Paris, Bordeaux, Marseille... Plusieurs villes françaises ont décidé de boycotter la Coupe du monde 2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre) et de ne pas participer à la retransmission de l'évenement via des écrans géants.

Et puis il y a les municipalités de Nice et de Cannes. Les maires des deux cités du Sud de la France ont confirmé ce mardi qu'ils n'avaient pas encore acté de décision définitive sur le sujet. Au contraire, la diffusion de rencontres du Mondial pourrait s'organiser selon les performances pendant le tournoi.

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"La route est longue et parsemée d'embuches, a déclaré le maire de Nice, Christian Estrosi, au sujet de la compétition disputée du 20 novembre au 18 décembre. Je vous propose de me reposer la question si la France est en finale ou en demi-finale."

La mairie de Cannes a indiqué de son côté qu'elle prendrait une décision "en fonction des résultats de l'équipe de France". Le maire de Cannes, le LR David Lisnard, président de l'Association des maires de France, est le fils d'un ancien footballeur professionnel, Denis Lisnard.

Des positions à part dans les grandes villes

En 2018, à l'occasion du Mondial en Russie, la ville de Nice, tout comme celle de Cannes, avait diffusé sur écran géant la demi-finale victorieuse de l'équipe de France (1-0 contre la Belgique) ainsi que la finale remportée face à la Croatie (4-2).

Lundi, Paris, Marseille, Bordeaux, Nancy et Reims ont rejoint la liste des villes françaises refusant pour des raisons humanitaires et environnementales de promouvoir les rencontres du Mondial de football au Qatar, après Strasbourg, Lille ou Rodez. Aucune fan zone ou diffusion de matches sur écrans géants n'y sera organisé, quelle que soit le parcours des Bleus.

Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a qualifié la compétition de "catastrophe humaine et environnementale", emboîtant le pas de la maire de Lille Martine Aubry (PS) qui avait dénoncé samedi un "non-sens au regard des droits humains, de l'environnement et du sport".

Parmi les raisons de ce boycott figurent notamment le traitement des travailleurs immigrés et le nombre de décès dans le cadre de la construction des huit stades du Mondial.

JGL avec l'AFP avec AFP