
Coupe du monde 2022: "Comment en vouloir à Deschamps", Clauss évoque sa non-sélection avec les Bleus
Le bon début de saison de Jonathan Clauss le rendait indispensable à droite à l’Olympique de Marseille, mais pas en équipe de France. En tout cas pas dans l'esprit de Deschamps. Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps aurait pu l’emmener au Qatar, d’autant que le latéral restait sur deux prestations très correctes contre l’Autriche et le Danemark, mais il ne l’a pas fait. Pas de quoi s’aliéner l’estime du joueur pour autant. Car ce dernier a pardonné.
"Comment en vouloir à Didier Deschamps alors que c’est celui qui m’a fait toucher l’équipe de France du doigt alors que j’étais au fond du gouffre il y a dix ans, a rappelé Jonathan Clauss en toute humilité, dans une interview accordée à Canal+. C’est impossible. C’est à moi de faire en sorte d’être indiscutable. Si je ne le suis pas, c’est qu’il me manque encore des choses, tout simplement."
Clauss: "Je n'avais pas de mots"
Le Marseillais ne cache pas que le moment a quand même été difficile, "c’est une question d’ego", relève-t-il. "Quand vous faites d’un rêve un objectif, c’est là que ça pique le plus. J’avais plus de peine pour mes parents, ma soeur, pour ma copine qui m’a toujours poussé, pour eux que pour moi." L’angoisse de ne pas voir son nom apparaître sur l’écran s’est emparée du joueur la veille au soir. Il est environ 2h du matin quand Clauss est tiré de son sommeil par une intuition, "comme quand tu passes le bac et que tu te dis: 'à mon avis, je ne l’ai pas'", image-t-il.
"Je tourne un peu dans le lit, j’attrape mon téléphone, je consulte Twitter. Les premières rumeurs commencent à circuler, selon lesquelles je serais hors-course, parce que changement de système etc… Il y a cette petite adrénaline qui monte. Je me rendors mais j’y ai pensé toute la journée. Il est 20h. Pour l’une des rares fois de ma vie je regarde le journal de 20h parce que je pensais que c’était au début, et arrive la fin de la liste. Je n’avais pas de mots. Ma copine était à côté de moi, j’étais dans le vide, dans un flou total pendant une heure et demie. Ma mère a essayé de m’appeler quinze fois, je n’avais pas de mots."