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Belgique: Martinez revient sur le fiasco à la Coupe du monde, et dénonce des "fake news"

L’ancien sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez, qui a démissionné dans la foulée de l’élimination des Diables Rouges à la Coupe du monde, revient sur le tournoi raté de son équipe. Et dément les tensions dans son vestiaire.

Un mois après son départ de la sélection belge, Roberto Martinez sort du silence. Le coach espagnol explique pour le HLN ce qui a manqué à son équipe pour franchir le premier tour de la Coupe du monde et revient sur les tensions supposées au sein de son vestiaire. Au Qatar, les Diables Rouges ont pris la porte après une victoire contre le Canada (1-0), une défaite contre le Maroc (0-2) et un nul contre la Croatie (0-0).

"C’est le match contre le Maroc qui va encore me hanter longtemps, souffle Martinez dans des propos traduits par la RTBF. On n’était pas nous-mêmes. Un peu comme contre le Canada d’ailleurs. On n’était pas dans l’état pour remporter ces rencontres. Contre la Croatie, c’était différent. On est probablement l’équipe qui s’est créé le plus d’occasions contre les Croates. Vous ne trouverez aucun expert tactique ou technique qui parviendra à vous expliquer pourquoi on n’a pas marqué dans la dernière demi-heure. Une question de millimètres…"

"Rien ne roulait pour nous"

Selon lui, l’explication d’un tel fiasco s’explique sans doute dans la préparation écourtée de sa sélection. "En 2018, on avait eu trois matches de préparation, souligne-t-il. Pas cette fois-ci. Plusieurs pays ont utilisé cette phase de groupes comme préparation. C’était le prix à payer pour un tournoi en hiver. Malheureusement, nous on a eu besoin de deux matches pour être prêts".

"En 2018, je sentais déjà à l’aéroport que l’équipe était prête, ajoute-t-il. Émotionnellement et tactiquement. Ici, je n’ai ressenti cela que deux jours avant le match contre la Croatie. Après le match contre l’Egypte (défaite 1-2 en amical, ndlr), je sentais qu’on n’était pas prêts. Rien ne roulait pour nous…"

"Des fake news ont pris de l'importance"

Toujours sans successeur à la tête des Diables Rouges, Martinez confirme également que "certains ne s’entendent pas" dans son vestiaire, mais dénonce certaines rumeurs sur ces tensions. "Des fake news ont pris de l’importance, estime-t-il. Quand L’Equipe écrit que Jan Vertonghen et Eden Hazard se sont pris le chou, le groupe a eu l’impression que tous les médias sautaient sur l’information. Donc, on a décidé de prendre de la distance par rapport au monde extérieur. Le noyau a voulu montrer que le groupe est solide. Et à partir de ce moment-là, vous avez vu une autre équipe. Cela nous a rendus plus forts. Combien de % de ce que L’Equipe disait était vrai? Zéro, rien, nada."

Après les deux premières rencontres de la Belgique, le quotidien français annonçait que Vertonghen aurait reproché à De Bruyne et Hazard leurs critiques publiques sur la lenteur des défenseurs belges. Le ton serait monté avec le capitaine, obligeant Lukaku à intervenir. Ce que leur ancien coach dément donc formellement.

JAu