
Le Guen : « On peut espérer »

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Paul Le Guen, le souvenir de la gifle reçue récemment en championnat par Bordeaux (4-0) est-il toujours présent ?
Il est encore un peu présent. Cela avait été suffisamment douloureux pour que l’on s’en souvienne. Mais là, c’est une autre compétition et les choses sont un petit peu différentes aussi (le PSG a depuis enchaîné quatre victoires toutes compétitions confondues, ndlr). Ce jour-là, on avait reconnu leur supériorité et maintenant on va essayer d’inverser les choses, même s’il y a du travail. Les Bordelais sont très costauds dans tous les domaines : techniquement, physiquement… Ils ont beaucoup d’arguments, mais on va essayer de les embêter en faisant valoir nos qualités. Avec l’appui du public, on peut espérer.
Pourquoi avoir écarté votre capitaine, Claude Makelele, pour cette rencontre ?
Je ne l’écarte pas. On joue à Nantes trois jours après, et je procède comme je le fais depuis un moment. La compétition de base étant le championnat, il faut veiller au temps de récupération des uns et des autres. Il a une petite douleur (à l’aine, ndlr), et je pense que c’est bien de le préserver pour le match contre Nantes. Encore une fois, je ne l’écarte pas. Ce n’est pas du tout cela dans mon esprit.
L’assemblée générale du club mardi et les turbulences au sein de la direction ne risquent-elles pas d’affecter le rendement de vos joueurs ?
Je pense que l’on a réussi ces dernières semaines à faire la part des choses et à se concentrer sur le terrain. Il faut être vigilant et ne pas se déconcentrer. Si on rajoute un peu de déconcentration à la valeur de l’adversaire, on risque de souffrir contre Bordeaux. Il faut être complètement mobilisé et jouer notre chance à fond. C’est une demi-finale à domicile, et il faut vraiment la jouer au maximum.
Parlons un petit peu de votre avenir. Vous êtes en fin de contrat en juin. Qu’espérez-vous ensuite ?
Je vous l’ai dit : je ne réclame rien, je n’attends rien, et donc je n’espère rien. J’ai une vraie tranquillité. Je n’ai aucune impatience. On m’a toujours dit qu’il fallait d'abord bien faire son travail, et qu’on aviserait ensuite le jour venu. Le club ne me doit rien, et je ne dois rien au club. Si ça ne continue pas : et bien "Merci". Et si ça continue : "Merci" aussi. Ce n’est pas l’envie d’aujourd’hui qui importe, mais l’envie du mois de mai, lorsqu’il y aura une décision à prendre. Aujourd’hui, il n’y a pas de décision à prendre. Pour l'instant, j’ai simplement envie de continuer à travailler jusqu’à la fin de saison comme je le fais depuis quelques mois. Cela me va très bien.