
Bordeaux passe, mais se fait peur

L'ex-caennais a contribué à la victoire des Girondins sur Châteauroux (2-1), grâce à son premier but sous les couleurs de Bordeaux. - -
C’est un Bordeaux en pleine confiance, fort de sa position de dauphin de Lyon au championnat et de son récital dimanche contre le PSG (4-0), qui affrontait mercredi la Berrichonne de Châteauroux, pâle pensionnaire de Ligue 2 (17e). Porté par l’excellent début d’année 2009 de ses troupes, Laurent Blanc avait opté pour un turn over de ses attaquants. La paire estampillée « L1 » Cavenaghi-Chamakh laissait la place aux challengers Bellion-Gouffran, moins en réussite cette saison. Le premier quart d’heure donnait complètement raison à l’entraineur girondin, tellement la domination du vice-champion de France était écrasante. Une volée acrobatique de Gouffran (18e) repoussée par Lamine Koné ponctuait la maitrise bordelaise. Châteauroux tentait bien quelques actions, notamment avec le duo Scarpelli-Mulenga qui mettait le danger sur les cages de Valverde (22e). Mais la main-mise tactique des Bordelais étouffait vite les velléités castelroussines. Servi par Placente, Gouffran débloquait le compteur pour les Aquitains grâce à un enchainement de l’ancien caennais entre deux défenseurs de la Berrichonne, qui trouvait les filets Vincent Fernandez (25e). Décevant depuis le début de la saison, Gouffran inscrivait son premier but sous le scapulaire marine et blanc. La suite jusqu’à la pause n’allait être que des occasions de porter le coup de grâce avortées : transversale de Diawara (33e), Bellion (36e et 38e), Gourcuff (42e), Wendel (45e).
Bordeaux à baissé le rideau à 2-0 à la 56e
Au retour des vestiaires, la partie reprenait plus mollement. Bordeaux semblait avoir perdu un peu de son jus et Châteauroux craignait de se découvrir. Après dix minutes d’un drôle de round d’observation, les Girondins tuaient le suspense. Sur un coup franc côté gauche, Gourcuff servait Wendel à ras de terre. Le Brésilien frappait au but et Bellion, devant la ligne de but, n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (56e). Bellion et Gouffran, à qui Blanc avait donné leur chance, ont répondu présents mercredi soir à leur entraineur. Le Cévenol décidait logiquement de baisser le rideau. Gourcuff, Bellion et Wendel sortaient, remplacés par Jussié, Trémoulinas et Cavenaghi. Il ne restait que dix minutes dans le temps réglementaire quand Châteauroux décidait de contrarier les plans de Laurent Blanc. Sur un ballon perdu, Jacob Mulenga poussait le cuir dans les cages de Valverde (80e). Bordeaux a-t-il jugé les carottes cuites trop tôt ? A 2-1 le match était en tous cas relancé, d’autant que le coach bordelais avait effectué ses trois changements. On se souvient des Guingampais qui étaient revenus 2 à 3 au tour précédant sur un scenario similaire… Les pensionnaires de L2 ont bien failli punir Bordeaux de sa suffisance, grâce à Katongo qui manquait la balle d'égalisation (88e) sur une action jugée hors-jeu. Fin de match crispante, mais qualification finalement des Girondins pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Bordeaux jouera le PSG, vainqueur de Lens (2-0), pour un remake excitant de la dernière confrontation entre les deux clubs, dimanche en championnat (4-0, 20e journée), qui avait nettement tourné à l'avantage des Girondins.