
Bordeaux a enfoncé le clou

Wendel, auteur du 3e but, aura participé à la large victoire des Bordelais mercredi soir au Parc des Princes. - -
C’est sous les yeux de Pedro Miguel Pauleta, intronisé ambassadeur du Paris Saint-Germain, et à qui les organisateurs avait confié le coup d’envoi, que Paris et Bordeaux allaient tenter de rejoindre Vannes, tombeur de Nice, quelques heures plus tôt (1-1, 4 tab 3) en finale de l’épreuve. Les Parisiens, 3e en championnat, avaient bien besoin d’un Parc des Princes bourré jusqu’à la gueule pour remettre les pendules à l’heure face à des Bordelais, en plein bourre (2e), et qui restaient sur leur démonstration de la mi-janvier au stade Chaban-Delmas (4-0).
Mais une nouvelle fois, les Bordelais allaient étaler leurs qualités techniques, leur vitesse de circulation de balle, et un engagement physique nettement supérieur. Dès l’entame, Bellion répondait à Armand, preuve qu’il n’y aurait pas round d’observation entre les deux équipes. C4est d’ailleurs Bellion, qui allait crucifier Landreau d’une magnifique tête décroisée (1-0, 17e). Les joueurs de Laurent Blanc allaient ainsi marquer de leur emprise la partie jusqu’à la 30e minute. C’est à ce moment que les Parisiens commencèrent à rééquilibrer les débats, à l’image d’un Kezman contré in extremis par le portier du PSG (40e). Bordeaux se montrait toujours aussi dangereux, notamment sur coups francs avec Yoann Gourcuff. Paris haussait le rythme, poussant Bordeaux à commettre des fautes, Fernando écopant d’un jaune (40e). Y avait-il faute sur Chantôme et pénalty ? M. Enghimi ne la pas pensé. Paris en tous cas emballait le match, et se montrait de plus en plus menaçant sur les cages de Valverde, comme sur cette tête de Hoarau (44e). C’est sur un dernier corner de Rothen, à l’origine d’un mouvement désordonné devant Valverde, que M. Enghimi envoyait les deux formations regagnaient les vestiaires.
En seconde période, Kezman faisait à nouveau preuve de maladresse, pourtant très bien servi par Hoarau (62e). Paul le Guen décidait alors de remanier son dispositif, en lançant Luyindula et Pancrate à la place de Kezman et Hoarau. Le Serbe, en échec ce soir au Parc, jetait de colère son maillot sous devant son entraineur et filait aux vestiaires. Pas sûr que le « pote » de Luyindula refoule les terrains de ci-tôt… Résolument offensif, Paris tentait le tout pour le tout, quitte à prendre des risques inconsidérés, se dévoilant aux contres bordelais. Diawara lobait Landreau (2-0, 85e), avant que Wendel ne porte le coup de grâce (3-0, 90e).
3-0, c'est sévère au regard de la partie, mais Bordeaux est vraiment l'équipe en forme de ce début d'année 2009. Paris peut se consoler en se disant qu'il est toujours en course sur trois compétitions. Laurent Blanc peut se préparer sereinement pour la finale au Stade de France, le 25 avril, contre le petit Poucet vannetais.
Accessoirement, Sébastien Bazin, nouveau président du club de la capitale depuis mardi, vivait sa prise de fonction par une défaite.