Blanc : « Repartir heureux du Stade de France »

Avant d’affronter Vannes en Coupe de la Ligue samedi, Laurent Blanc, l’entraîneur de Bordeaux, se rappelle qu’il n’y a rien de mieux que de repartir du Stade de France avec une victoire en finale.

Laurent Blanc, Bordeaux part plutôt favori devant Vannes dans cette finale de la Coupe de la Ligue…
De même qu’en championnat, quand on va jouer contre Le Havre par exemple. Les médias nous donnent parfois cette position de favori, et cette impression est parfois confirmée sur le terrain, mais pas toujours. Samedi, il faudra accepter ce statut de favori, exactement de la même manière qu’en Ligue 1. L'approche du match de samedi est donc semblable à tous les autres matches qu'on joue pour gagner ; la différence, c'est qu'en championnat on peut se permettre un mauvais résultat qu'on peut rattraper. En finale, il n'y a pas de rattrapage. Soit vous gagnez et vous êtes contents, soit vous perdez et vous avez la tête dans le sac.

L'échec de Toulouse face à Guingamp (1-2), mercredi en demi-finale de Coupe de France, vous a-t-il rendu plus prudent ?
On peut faire le parallèle, puisque l'adversaire de Toulouse était aussi une équipe de Ligue 2, mais le contexte est différent, car demain (samedi), ce sera une finale. On a préparé ce match comme tous les matches, on a même eu plus de temps puisque nous avons joué notre demi-finale il y a pas mal de temps. On a vu des extraits, des matches complets, tout sera analysé. Sur certains matches, on peut avoir la prétention d'être supérieurs, mais on n'en est jamais certains. Ce sera un match-piège, mais à force de répéter que c'est un match-piège et qu'on est favori, cela ne doit plus constituer un piège, on en est conscients.

Cette finale de Coupe de la Ligue peut-elle vous perturber dans la course au titre de champion de France de Ligue 1 ?
Je préfèrerais en effet jouer les finales à la fin du championnat, pour que ce soient nos derniers matches. Ainsi, on aurait tout l’esprit sur ce match là. Ce n’est pas le cas, alors il faut faire avec. Cela ne sert à rien d'en parler, il faut en faire abstraction autant que possible. Ce sera une finale, et pas un match de championnat.

Allez-vous à nouveau faire tourner votre équipe comme lors des tours précédents ?
Valverde débutera (à la place de Ramé dans les buts), mais une finale, on la joue pour la gagner, pas pour récompenser des joueurs qui ont participé au parcours. On prendra cependant en considération le fait qu'on a un match mercredi (à Rennes) et un autre dimanche (face à Sochaux). En février, on avait perdu beaucoup de points dans l'enchaînement de matches. Avec trois matches en une semaine, c'est tout l'effectif qui fera en sorte d'avoir une bonne semaine.

A titre personnel, vous ferez votre retour au Stade de France après la finale de la Coupe du Monde 1998 que vous n’aviez pas pu disputer (à cause d'un carton rouge reçu en demi-finales)…
Vous parlez de quelque chose qui m’est personnel, et qui date aussi. 1998 : même si c’est toujours présent dans mon esprit, j’ai eu le temps de le digérer. Demain, c’est Bordeaux qui joue. Moi, je ne joue plus mais j’aurai la chance d’être sur le banc de touche, et je vais essayer d’en profiter moi aussi. J'ai déjà eu la chance de venir au Stade de France pour une finale, et croyez-moi, repartir du Stade de France heureux, c'est la meilleure des choses !

La rédaction