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Rennes-Guingamp : les notes

Younousse Sankharé et Romain Alessandrini

Younousse Sankharé et Romain Alessandrini - -

Grâce à des buts de Martins-Pereira et Yatabaré, Guingamp a remporté sa deuxième Coupe de France en cinq ans, ce samedi face à Rennes (2-0). Si les notes guingampaises sont excellentes, les Rennais paient leur non-match.

Rennes

Costil : 4
Danze : 4
Kana-Biyik : 3
Armand : 3
Moreira : 3,5
Konradsen : 3 (remplacé par Oliveira à la 62e)
Makoun : 3 (remplacé par Pajot à la 68e)
Doucoure : 4
Grosicki : 3 (remplacé par Ntep à la 51e)
Alessandrini : 4
Toivonen : 2

Troisième finale en cinq ans, et troisième désillusion pour le Stade Rennais. Les hommes de Philippe Montanier craignaient les fantômes de la finale de 2009, mais ceux-ci étaient sans doute encore trop présents dans leurs têtes. C’est l’une des explications plausibles à la triste prestation des Rouge et Noir ce samedi au Stade de France (2-0). Fantomatiques et dépassés, Romain Alessandrini et sa bande ont vécu une soirée bien sombre face à des Guingampais survoltés. Jamais dans le bon tempo, la défense de l’actuel 15e de Ligue 1 n’a fait que souffrir face aux nombreux assauts de Yatabaré, Mandanne, Beauvue ou encore Langil. Battus dans tous les duels, même aériens, Sylvain Armand et Jean-Armel Kana-Biyik ont été en perpétuelle délicatesse durant cette finale, offrant des espaces béants à l’attaque guingampaise. En témoigne le deuxième but de Yatabaré, laissé libre de tout marquage et qui a tranquillement ajusté Costil. Ce dernier, auteur d’une relance bien timide sur le premier but, ne peut cette fois rien faire.

Même sanction pour l’attaque rennaise, qui est complètement passé à côté de son match. En grande forme depuis son arrivée l’hiver dernier, Toivonen, transparent, n’a eu aucun impact sur la défense adversaire. Il est vrai que le Suédois n’a pas été aidé par ses milieux de terrain. Grosicki, Alessandrini ou encore Konradsen n’ont jamais réussi à enflammer cette rencontre ou à sonner la révolte. C’est encore raté pour Rennes, qui court toujours après son premier trophée depuis 1971…

Guingamp

Samassa : 6,5
Lévêque : 6
Sorbon : 7
Kerbrat : 7
Martins Pereira : 8
Langil : 7 (remplacé par Giresse à la 78e)
Sankharé : 6
Mathis : 6,5
Beauvue : 7,5 (remplacé par Atik à la 84e)
Mu.Yatabaré : 7,5
Mandanne : 6,5 (remplacé par Diallo à la 69e)

Si les notes sont très salées du côté de Rennes, c’est tout l’inverse pour Guingamp. Comme en 2009, le « Petit Poucet » de ce derby breton ne s’est pas dégonflé par l’ampleur de l’événement. Les hommes de Jocelyn Gourvennec ont pris à la gorge leurs adversaires dès le coup d’envoi de cette finale. L’envie et l’agressivité étaient bien plus grandes chez les coéquipiers de Lionel Mathis, vainqueur de la quatrième finale de Coupe de France de sa carrière. Emmenés par un Claudio Beauvue en feu, les Guingampais ont enchaîné les assauts offensifs lors des 20 premières minutes. Mais Beauvue (7e, 12e, 17e), Kerbrat (9e), Yatabaré (14e, 19e) ont tour à tour manqué de précision dans le dernier geste.

Largement dominateur et jamais mis en danger, Guingamp a été récompensé à la 37e minute. Profitant d’une relance hasardeuse de Costil, Martins Perreira, très en jambes ce samedi soir, a lâché une reprise de volée puissante sous la barre du but rennais pour mettre sur la voie son équipe. Un petit but de Yatabaré, meilleur buteur de la compétition (8 buts), dès le retour des vestiaires et la messe était dite. Derrière, Sorbon et Kerbrat, bien épaulés par leurs ailiers Lévêque et Martins Pereira, ont tenu la baraque. Une défense très sérieuse, une attaque intraitable. Les Guingampais en voulaient plus et c’est logiquement qu’ils décrochent la deuxième Coupe de France de leur histoire.

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A.M.