Une finale avant l’heure

La Côte d’Ivoire et l’Algérie s’affrontent dimanche en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations (20h30). Une rencontre aux allures de finale entre deux sélections mondialistes.

Ivoiriens et Algériens ont une histoire commune longue de 45 ans. Depuis 1965, année de leur première confrontation, le bilan est à l’équilibre parfait : six victoires, six nuls et six défaites de chaque côté. Mais les Fennecs algériens n’arrivent plus à battre les Eléphants ivoiriens depuis 1996. Et leur qualification laborieuse n’est pas de nature à faire remonter leur cote. Etrillée d’entrée par le Malawi (3-0), l’Algérie s’est reprise péniblement face au Mali (1-0) avant de terminer en roue libre face à l’Angola (0-0). Avec un seul but inscrit, l’attaque algérienne est la moins prolifique des huit quarts de finalistes. Privé du portier Fawzi Chaouchi victime d’une entorse au genou, du créateur Mourad Meghni et de l’expérimenté Rafik Saïfi, tous deux touchés à la cuisse, Rabah Saadane, ne désespère pas. « Si nous avons réussi devant le Mali, je crois que nous pouvons réussir la même chose face à la Côte d’Ivoire, estime le sélectionneur algérien. C’est à nous de croire en notre force collective. »

De son côté, la Côte d’Ivoire est en pleine confiance. Les coéquipiers de Didier Drogba confirment, lors de cette CAN, leur statut d’épouvantail du football africain. Dans un groupe B privé du Togo, la sélection ivoirienne n’a pas forcé son talent pour se qualifier. Avec seulement deux matches joués, pour une victoire face au Ghana (3-1) et un match nul face au Burkina Faso (0-0), les Eléphants sont plus frais physiquement que leurs adversaires de dimanche (20h30).

Hormis Emmanuel Eboué, suspendu après son expulsion face au Ghana, Vahid Halilhodzic peut compter sur toutes ces stars pour tenter de se hisser dans le dernier carré. Le coach bosniaque croit en son équipe : « Je suis optimiste. Nous sommes venus là pour aller jusqu'au bout. On peut tout gagner ou tout perdre mais on a notre destin entre les mains », estime-t-il. Demi-finaliste en 2008 au Ghana et finaliste deux ans auparavant en Egypte, la Côte d’Ivoire veut rompre le signe indien pour remporter enfin un sacre continental. Le dernier date de 1992. A l’époque les Ivoiriens avait gagné la CAN au Sénégal après avoir battu l’Algérie (3-0) en phase de poules.

Joshuaw Dacourt