La CAN, l’offre chinoise, le Real : les confessions d’Aubameyang

Après le match nul concédé par le Gabon face à la Guinée-Bissau (1-1), ce samedi en ouverture de la CAN, Pierre-Emerick Aubameyang a accordé un entretien à RMC Sport. De la CAN à sa fierté de représenter son pays, en passant par la rumeur chinoise, l’avant-centre de Dortmund n’a éludé aucun sujet.

Pierre-Emerick, quel est votre sentiment après ce match nul face à la Guinée-Bissau (1-1) ?

Il y a forcément beaucoup d’attentes et de commencer comme ça, il y a un peu de déception, mais avec du recul il faut savoir que ce n’est pas non plus un mauvais résultat. On prend quand même un point, tout est ouvert, tout est jouable. C’est décevant, parce qu’au vu du match on devait gagner. Prendre un but à la dernière minute, ça fout les boules. On va devoir rectifier le tir assez vite.

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L’émotion de débuter cette CAN devant votre public devait être énorme…

Quand on est arrivé, on a vu l’engouement autour du stade, l’ambiance. C’était fort. On s’en doutait un peu. Ça faisait penser à 2012 (la CAN était organisée au Gabon et en Guinée équatoriale, ndlr). Quand on est arrivés, c’était le bordel, mais c’est l’ambiance, c’est la CAN. Je nous ai trouvés un peu tendus en première mi-temps, mais en deuxième c’était mieux. A la fin, il y avait un peu de fatigue et de déconcentration dans ce but qu’on encaisse.

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Vous avez toujours clamé votre fierté de jouer pour le Gabon…

Surtout en ce moment, je reçois tellement de messages. Je suis fier d’être gabonais, il n’y a jamais eu d’indécision. Il y a tellement de monde qui me pose la question : « Pourquoi tu n’as pas choisi l’équipe de France ? ». Je dis : « Ecoutez, dans la vie il faut savoir faire des choix et à partir du moment où je l’ai fait, je suis à 100% ». Ce sont mes origines, mon propre sang est gabonais. Je suis fier de porter ces couleurs.

L’objectif du Gabon dans cette CAN est-il d'atteindre la finale ?

On aimerait tellement. Ce serait vraiment une belle chose pour tout le monde. Notre objectif est d’aller au bout. On est chez nous, c’est un avantage et pourquoi ne pas créer l’exploit. Il y a de grandes nations africaines qui sont là, mais je pense que c’est celui qui va mettre le plus d’envie qui va la remporter, comme d’habitude. Je pense que c’est jouable. On a fait un faux-pas, mais on n’est pas non plus « morts dans le film », comme on dit. On est encore là.

Avez-vous un rôle de leader auprès des jeunes ?

C'est mon rôle. Il y a beaucoup d’attentes dans le groupe, certains jeunes n’attendent que ça. Des petits mots, ça peut toucher quand ça vient de moi, je le ressens. On m’a fait prendre conscience que tout ce que je pouvais dire pouvait être important à leurs yeux, donc j’essaie de transmettre un maximum de bonnes choses et d’avoir ce côté fier d’être gabonais. J’ai vu plein de joueurs refuser de venir en sélection, mais moi c’est toujours avec le cœur que je le fais. C’est une belle compétition à vivre.

Récemment, la rumeur d’une offre de 150 millions d’euros du Shanghai SIPG, avec un salaire annuel de 41 millions, a été évoquée. Quelle a été votre réaction ?

Sincèrement, j’étais en vacances, en train de dormir. Mon frère m’appelle et je lui dis : « Pourquoi tu m’appelles aussi tôt, il se passe quelque chose ? ». Il me dit : « Est-ce que tu as vu la proposition que tu viens de recevoir ? ». Je réponds : « Qu’est-ce tu me racontes toi encore ? ». Donc je vais voir sur internet. Ça m’a amusé, forcément. Ça fait plaisir de voir que les gens sont prêts à mettre autant d’argent sur la table pour vous avoir, mais ça m’a plutôt amusé. Est-ce que c’est vrai ou pas, c’est la question qu’il faut se poser. Je n’y fais pas attention, j’ai mes objectifs qui sont prioritaires.

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Avec Dortmund ou le Real Madrid ?

Pour l’instant, Dortmund. Je pense qu’on va arrêter de parler de Madrid. Ce n’est pas le moment de parler de ça, surtout que je me sens vraiment bien à Dortmund. Le challenge est encore plus beau. C’est sûr qu’on est un des tops clubs, mais pas vraiment comme le Barça, Madrid ou le Bayern. Ce serait beau de gagner des titres avec cette équipe de Dortmund et j’espère le faire.

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Tristan Molineri à Libreville