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Giresse : « L’Egypte, ça ne rigole pas »

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Privé des quarts de finale, le sélectionneur gabonais Alain Giresse aimerait voir la Côte d’Ivoire triompher en Angola mais est surtout impressionné par le double tenant du titre égyptien.

Alain, comment trouvez-vous le niveau général de cette CAN ?
Je le trouve moins technique et moins ouvert qu’en 2008, où on avait vu des matchs vraiment spectaculaires. Par contre, il y a de l’engagement. On attend maintenant ces quarts de finale où tous les grands sont au rendez-vous, mise à part peut-être la Tunisie et le Mali. Je pense que le niveau va franchir un palier.

L’Egypte apparait comme la meilleure équipe à l’issue du premier tour. Voyez-vous la Côte d’Ivoire ou le Cameroun être capables de se remobiliser pour aller chercher le trophée ?
L’Egypte a la capacité de présenter une équipe vraiment homogène et collective. Ils font preuve d’une grande discipline de jeu et dans le quotidien. Ça ne rigole pas ! C’est peut-être aussi dû au fait que moins de joueurs sont connus sur le plan international. La Côte d’Ivoire et le Cameroun sont des machines, qui font mal quand tout le monde est au diapason de l’équipe. Sauf que ce n’est pas toujours le cas. Ces équipes composées de joueurs aussi marquants ont parfois du mal à produire un collectif. Or, sur la longueur d’une compétition, c’est un collectif comme celui de l’Egypte qui a la faveur des pronostics.

« La Côte d’Ivoire, favori de cœur »

Porté par son public, l’Angola peut-il bousculer la hiérarchie ?
L’Angola peut aller jusqu’en demi-finales parce qu’il y a une vraie ferveur populaire et on sent vraiment que l’équipe l’utilise complètement. On les sent transcendés par le fait de jouer à domicile. C’est toujours un atout. De là à aller au bout, j’ai plus de mal à l’imaginer.

Quel est votre favori pour la victoire finale ?
C’est plus un favori du cœur. J’aime beaucoup quand le Côte d’Ivoire joue et que la machine se met en place. C’est posé, technique, avec des joueurs de qualité. Mais je reconnais aussi la valeur collective de l’Egypte. Ça tourne autour de ces deux équipes.

La rédaction-After Foot (F. Lefort)