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Blanc, l'ex-libéro tacle toujours...

Laurent Blanc

Laurent Blanc - AFP

Présent ce vendredi en conférence de presse à la veille du déplacement du PSG à Toulouse (17h), Laurent Blanc a affiché un visage très, très nerveux face aux médias. La victoire à Caen n’a visiblement pas apaisé le technicien parisien, qui n’a jamais caché son agacement ce vendredi.

Des rires forcés. Nerveux. Des yeux pointés vers le ciel. Des soupirs. La panoplie parfaite de l’homme agacé. Une attitude qui ne sied pas vraiment à Laurent Blanc qui contrôle d’ordinaire toujours sa communication, sans élever la voix ou presque. Et sans renvoyer dans ses 16m50 le moindre journaliste un peu trop présomptueux à son goût. Mais cette force de l’habitude peut voler en éclats à quatre jours du premier choc du PSG cette saison, face au Barça, au Parc des Princes. Via un déplacement dans 24 heures à Toulouse.

Oui, Laurent Blanc était agacé. Bien agacé même. Suffisamment pour que le moindre sujet abordé ce vendredi offre l’occasion à l’ancien défenseur international de rechausser les crampons. Et de prouver qu’il n’a rien perdu de son autorité légendaire dans le domaine du tacle glissé. Le positionnement et le rendement d’Edinson Cavani ? « Par rapport à quel match, chef ? L’efficacité d’un attaquant, ça veut dire quoi chef ? C’est un garçon qui jouera ou dans l’axe ou sur le côté, comme vous le savez (…) Je vous le répète encore et encore et encore mais vous me posez la question encore, encore et encore. »

Après le coup de la panne, la grosse fatigue

Le système de jeu du PSG ? Après avoir précisé qu’un « 4-3-3 peut très facilement se transformer en 4-2-3-1 », Blanc a surtout rappelé aux médias présents qu’ils en faisaient « leurs choux gras ». Ambiance… « Une fois que j’ai répondu à ta question, je ne vois pas où tu veux en venir » a encore lâché le Cevénol, agacé de devoir répondre à une question sur le retour de Thiago Silva et le choix qu’il aurait à faire entre David Luiz et Marquinhos, excellent depuis le début de saison. Mais qui n’a pas coûté près de 50 millions d’euros au club de la capitale. « Si tu commences à entrer dans ce raisonnement, et c’est peut-être le cas de certains, tu prends la liste des transferts et des salaires et tu l’as, ton équipe. Et là, tu n’as pas besoin d’un entraîneur. »

Question suivante, sur la rivalité de plus en plus évidente entre le PSG et l’OM pour le titre de champion. « On verra, on verra, on verra, réponde Blanc, en mode agacé. Faites-moi parler de mon équipe, de l’équipe de Toulouse si vous voulez, du contexte du PSG. Je ne suis pas là pour parler des autres adversaires, je ne suis pas là pour faire une conférence de presse pour parler de toute l’actualité du football. Je suis là pour parler du PSG, des joueurs, du club. » Relance d’un journaliste : « Mais si l’OM gagne tous ses matches, il sera champion… » Réponse du tac au tac du technicien parisien : « C’est eux qui seront champions, parfait ! Bravo à eux. Mais je sais. On vous connait un petit peu. Vous parlez des autres et après, vous allez les voir en leur disant : « Lui il a dit ça ». Et allez, c’est parti. On est parti. » « Mais c’est notre travail », glisse le confrère. « Oui mais excusez-moi, je commence à être fatigué »

Le calendrier de nouveau décrié ?

Pas suffisamment pour ne pas donner un petit coup d’épaule à la Ligue et à son calendrier. « Entre parenthèses, aucune protection pour les clubs de Ligue des champions. Quand j’entends que les clubs de Ligue des champions sont protégés, je veux bien savoir où on a été protégé cette semaine. En jouant dimanche soir 21h, mercredi soir 21h, samedi soir 17h et mardi soir 20h45, je ne vois pas en quoi nous avons été protégés. » Le débat est ouvert. Comme celui du niveau requis en Ligue des champions et des chances de Jean-Christophe Bahebeck, qui pourrait suppléer Lavezzi, blessé, à Toulouse et à Barcelone, de s’y élever.

« C’est quoi d’abord le niveau de la Ligue des champions ? Tout le monde peut jouer un match contre Barcelone. C’est après le match que tu dis surtout si tu as le niveau pour jouer un match de Ligue des champions. Il faut arrêter de penser qu’il y a un niveau pour jouer la Ligue des champions. Il y a des matches, des échéances, des blessures. A ce moment-là, il y a des joueurs qui sont alignés et qui donnent le maximum. Et quand tu donnes le maximum, c’est une très, très bonne chose. » Blanc, lui, a tout donné lors de cette conférence de presse. Du stress, de la nervosité, de l’agacement et un soupçon de mauvaise foi.

A.D avec P.Ta