Belgique: enquête classée après les insultes racistes contre Kompany lors de Bruges-Anderlecht

La justice belge a décidé mardi de mettre fin à la procédure lancée en décembre suite aux insultes racistes contre Vincent Kompany. L'entraîneur d'Anderlecht avait dénoncé des propos discriminatoires de la part de supporters de Bruges mais n'a pas obtenu gain de cause.

Une enquête concernant des propos racistes à l'encontre de l'entraîneur d'Anderlecht Vincent Kompany, tenus lors du match du championnat de Belgique Bruges-Anderlecht le 19 décembre dernier, a été classée sans suite mardi par la justice belge.

Le dossier est classé sans suite parce qu'il "est impossible de savoir qui a tenu quels propos", a indiqué le parquet dans un communiqué relayé par l'AFP. Pendant le match, les joueurs et le staff d'Anderlecht avaient été la cible de propos racistes de la part de supporters du FC Bruges.

Une affaire d'Etat en Belgique

Vincent Kompany, belge aux origines congolaises, avait partagé son "dégoût" après ces événements et le parquet avait ouvert une enquête. Mais "les preuves sont insuffisantes. Le dossier pénal est donc classé sans suite" a indiqué le parquet.

Selon l'agence Belga, fin février, le roi des Belges Philippe, interpellé par les faits, avait reçu Vincent Kompany pour évoquer le racisme dans le football. L'affaire avait fait grand bruit en Belgique.

Outre l'ancien défenseur emblématique de Manchester City et des Diables rouges, son ami et ex-coéquipier Romelu Lukaku avait exprimé son dégoût pour les supporters racistes dans un vibrant message posté sur les réseaux sociaux. Lui-même victime d'insultes en Italie, le buteur de Chelsea avait réclamé des sanctions fermes.

"J'espère que vous allez prendre des actions concrètes, avait exhorté 'Big Rom'. Qu'une icône comme Vincent Komany soit insultée à cause de sa couleur de peau... Assez, c'est assez! Allez-vous faire voir avec vos hashtags, prenez maintenant des actions concrètes." Visiblement l'appel de Romelu Lukaku n'a pas été entendu par la justice belge.

JGL avec l'AFP