Bachelot : « Durcir les interdictions »

La ministre de la Santé et des Sports, interviewée sur RMC, a vivement réagi à l’affaire de la banderole, demandant plus de sévérités de la part des tribunaux.

Roselyne Bachelot, interviewée par Guillaume Cahour lundi 31 mars, est revenue sur l'incident de la banderole injurieuse déployée par des « supporters » parisiens : « Le scandaleux le dispute au stupide et l'odieux à l'obscène. La banderole avait été découpée et reconstituée à l'intérieur du stade. J'ai été une des premières à la voir, je me suis tournée vers le président de la République, qui s'est tournée vers Frédéric Thiriez, président de la Ligue, qui s'est levé et la banderole n'est restée que quelques minutes. C'est le découpage de la banderole qui a permis son introduction dans le stade et il est évident qu'il y a plusieurs dizaines de personnes dans le coup ».

Elle a également exposé les suites judiciaires que va prendre l'affaire : « Une double procédure est en cours, les vidéos vont permettre de repérer les malfaisants. Il y a une plainte au pénal d'une part et une procédure disciplinaire car le club est comptable des agissements de ses supporters. Je ne suis pas pour l'annulation du match car cela remettrait les clés des matchs entre les plus mauvais des supporters qui pourraient, devant un résultat défavorable, tromper le cours du match en déployant une banderole. Je suis pour un durcissement des sanctions et, comme le disait mon secrétaire d'Etat Bernard Laporte, nous souhaitons pousser l'interdiction de stade de 3 mois à 1 an. Il faut que les sanctions judiciaires, qui sont prises mollement, soient fermes. Les tribunaux n'ont pas pris la mesure de l'enjeu de la lutte contre le racisme dans les stades. Il faut que les interdictions de stade soient dures et qu'elles n'empêchent pas le reste des poursuites judiciaires pour racisme, injure ou incitation à la haine raciale ».

La rédaction-Bourdin & Co