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Affaire de la sextape : pourquoi la décision de vendredi ne changera (presque) rien sportivement pour Benzema

Didier Deschamps et Karim Benzema

Didier Deschamps et Karim Benzema - AFP

La cour d’appel de Versailles examinera ce vendredi la demande de nullité des écoutes téléphoniques dans l’affaire de chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena. Mais même en cas de décision favorable, la situation de Karim Benzema en équipe de France ne semble pas partie pour évoluer. Au moins à court terme.

Ce vendredi est un jour important pour Karim Benzema. En tout cas sur le plan judiciaire. La cour d’appel de Versailles examinera la demande de nullité des écoutes téléphoniques dans l’affaire de chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena et, si elle est jugée recevable, l’attaquant du Real Madrid serait quasiment mis hors de cause. Suffisant pour qu’il revienne en équipe de France, un peu plus d’un an après sa dernière sélection (8 octobre 2015 contre l’Arménie) ? Pas si sûr.

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Non-appelé par Didier Deschamps pour l’Euro 2016, même s’il « n'existe aucun obstacle, sur le plan juridique, au fait qu'il soit sélectionné » avait à l’époque précisé la FFF, Benzema est tout à fait « sélectionnable » et « pas suspendu par la FFF », comme l’a rappelé Noël Le Graët la semaine dernière sur RMC.

Le Graët : « L’affaire est extrêmement compliquée à gérer »

« Il y a cette malheureuse affaire en cours, trop longue à mon avis et il n’y a pas la volonté de Didier de prendre le risque d’avoir cette affaire pas décidée reprise par les médias, avait poursuivi le président de la FFF. Laissons passer encore un peu de temps pour cette affaire. Si Didier le prenait aujourd’hui, la Fédération ne s’y opposerait pas. Didier est le maître absolu des joueurs qu’il convoque et dirige. Il a de l’estime sportive pour Benzema mais reconnaissez que l’affaire est extrêmement compliquée à gérer. On n’a jamais eu de divergences par rapport à Benzema. Si Didier a la volonté de le sélectionner, il saura l’intégrer. Didier a montré qu’il n’avait aucune rancune. »

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Interrogé sur les propos de son président quelques jours plus tard, Didier Deschamps s’était tout de même peu agacé et avait vite évacué ce sujet. « Ça ne change rien. Je suis d'accord avec lui (Le Graët), il l'est avec moi. Et c'est moi qui choisis. Je n’attends rien de Karim, ni des autres joueurs d’ailleurs. » Une décision favorable à Benzema pourrait-elle faire changer d’avis le sélectionneur ? Si Deschamps le pense, il cache très bien son jeu.

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