
Obry s’excuse et ''espère être à Rio''

- - AFP
Hugues Obry, que vous êtes-vous dit avec Isabelle Lamour, présidente de la Fédération ?
Hier (dimanche), j’ai discuté avec la présidente. Je lui ai exprimé certaines choses, notamment que je regrettais d’avoir tenu des propos comme ça, qui étaient peut-être inopportuns. En tout cas, le timing de ces propos n’était pas bon. Je l’ai reconnu. On m’a demandé de faire des excuses auprès des médias, ce que j’ai fait dès ce matin.
Retirez-vous vos propos ?
Je regrette d’avoir heurté certaines personnes : mon but, ce n’était pas de fragiliser la fédération ou de fragiliser la présidente. Par rapport à ça, j’ai d’abord présenté mes excuses à la présidente et aux gens qui travaillent à la fédération depuis trois ans pour remonter ça. J’ai fauté là-dessus, j’ai peut-être été un peu égoïste. C’était avant tout pour le bien de mon groupe et de mon équipe mais ce n’était pas la bonne méthode. Par rapport à ça, je maintiens mes excuses, je regrette que ce soit passé comme ça.
Cela traduit des tensions au sein de l’escrime française…
Depuis un petit moment, c’est dur ce que l’on vit au quotidien : il y a un petit mal être, c’est vrai. Il y a énormément de pression et à un moment, il a fallu ce que ça lâche. Ce que je regrette, et ce qui m’est reproché, c’est plus le timing, parce que les championnats du monde n’étaient pas encore finis. Moi, je pensais qu’ils étaient finis pour moi. Après, j’espère ne pas avoir fait du mal aux athlètes qui n’avaient pas fini. J’ai aussi tenu des excuses à l’encadrement.
A quoi pensez-vous désormais ?
Je regrette que tout ça se passe et j’ai envie de passer à autre chose. C’est difficile. J’ai vraiment envie de voir devant maintenant, de me poser et de me dire ‘’il me reste un an, je sais où je vais’’. Pour moi, aujourd’hui, j’ai Rio dans la tête, avec les athlètes. La saison est préparée depuis longtemps : j’ai encore regardé ça hier soir et on a du travail. Il y a pleins de choses bonnes à venir, à aller chercher. Je veux vraiment finir ma mission et avec les athlètes, il y a pleins de choses à aller chercher. On doit être unis, ensemble pour être forts. On va essayer d’oublier cet épisode malheureux et rebondir là-dessus pour être encore plus forts.
Vous confirmez donc que vous serez bien à Rio avec l’équipe de France d’épée ?
J’espère. Aujourd’hui, on m’a demandé de présenter des excuses : je l’ai fait hier devant elle (Isabelle Lamour ndlr), je le fais devant les médias. C’était un positionnement à avoir. J’espère que j’y serai, en tout cas, je ferai tout pour y être et pour répondre aux exigences qu’on m’a demandées : porter haut et fièrement les couleurs de la France et travailler dur pour arriver à ce qu’on s’était dit tous ensemble. J’espère être à Rio et si j’y suis, je n’y serai pas pour rien.