
Berder : "C’est la médaille de l’apaisement"
Cécilia Berder, vous finissez sur une défaite en finale contre Sofya Velikaya (15-12). C’est forcément frustrant…
Un peu oui. C’était une baston, une bagarre, un acharnement physique. Après, il faut reconnaître que pour l’instant, elle est meilleure que moi. Bravo à elle, gros coup de chapeau. C’est une vraie championne, j’ai beaucoup de respect pour elle. Il y a peut-être quelques touches litigieuses mais jamais je ne me chercherai d’excuses. C’est moi qui tenais le sabre.
Malgré tout, vous avez le sourire…
C’est une bonne journée, c’est une belle médaille, je suis contente. Je serai peut-être encore plus contente dans quelques heures mais c’est une belle journée.
Vous avez battu Vecchi et Kharlan. Aviez-vous le sentiment de marcher sur l’eau aujourd’hui ?
Ce sont des filles de ma génération, qui truste les podiums mondiaux depuis un moment. Je savais que je pouvais les embêter, les faire un peu trembler. J’étais dans une concentration, je ne voulais montrer aucun sourire, pas de cri. Quand j’ai gagné, je n’ai même pas levé mon masque, j’étais dans ce contrôle un peu fort. Mais j’avais besoin de maîtriser mes émotions parce que ces filles-là, ce sont des titans. J’ai essayé d’être un petit mur.
« Plus de maturité et d’intelligence »
Que représente cette médaille ?
Certains diraient « enfin » parce que je fais mes premiers championnats du monde en 2009. J’ai dû attendre mes cinquièmes championnats, avec les Jeux. Il était temps parce que quand j’étais jeune, je perdais beaucoup d’énergie à vouloir me battre constamment. Là, sans prétention, j’ai un peu plus de maturité et d’intelligence. Et je me régale. C’est la médaille de l’apaisement.
Allez-vous fêter ça ce soir ?
Je vais essayer de récupérer. Pas faire la fête, ça non ! Je vais essayer de me refaire les muscles. Et demain (mercredi), je vais retrouver le groupe, parce que j’aime ça aussi.