
Riolo: "C'est qui le patron de la L1?"
Quel est le message envoyé par les Parisiens hier soir?
"Le suspense, c’est nous qui le maîtrisons." Derrière cette claque infligée à l’OL (2-4), le PSG a, en effet, clairement indiqué que si le championnat est aussi indécis, c’est de son fait. On devait voir si l’OL pouvait rivaliser et on a vu. On a vu un Lyon inexistant face à un PSG trop fort. Même dans les années où il terminait la saison à plus de 10 points, sur son terrain, l’OL ne se faisait pas promener de cette façon.
Pour résister, Rudi Garcia aurait peut-être dû mettre en place son schéma préférentiel "gros match": Bloc bas à 5 et on sort en contre. En laissant croire qu’il était prenable, le PSG a roulé tout le monde dans la farine et l’OL s’est noyé. Pas un Lyonnais ne s’est sauvé du marasme. De Lopes à Memphis, tous ont été très loin du niveau Ligue des champions, compétition qu’ils aspirent pourtant à retrouver.
Le PSG a donc rappelé qui était le patron de cette L1. Dans un 4-2-3-1 désormais installé, on a vu 90% du temps, une domination claire et nette. Quand je dis 4-2-3-1, c’est surtout le 4-2 qui est très clair. Quatre défenseurs et deux milieux devant la ligne. Le reste est plus libre. Ce qui est évident, c’est la position de Verratti. Qu’il soit plus bas dans un milieu à 3 sans ballon ou en 10 en phase offensive, peu importe. Il est réellement plus haut sur le terrain. On ne le voit plus roder devant sa surface à essayer de sortir les ballons en dribblant deux attaquants. Je suis favorable à ce changement et ça me plaira encore plus quand il canalisera ses courses parfois un peu brouillonnes. Reste à savoir maintenant comment Pochettino mettra son équipe en place avec Neymar. Et Di Maria. Et Kean, précieux pour son activité. Mbappé dans sa meilleure zone, en haut à gauche.
Quand il est arrivé au PSG, Mbappé jouait à droite. Dans un match contre le Bayern, Neymar à gauche, Cavani en 9 et Mbappé à droite avaient tous été excellents. Evidemment, on pense tous au Bayern et à la meilleure façon d’aborder ce choc. Kean à la place de Cavani et Verratti en 10 avec deux milieux défensifs, vous signez?
C’est toujours comme ça avec le PSG. La L1 ne semble là que pour préparer la LDC. Le match à peine terminé, la leçon donnée, et on a déjà la tête ailleurs.
J’aimerais néanmoins que Pochettino travaille justement sur les têtes. Le retour contre le Barça, le 4-0 qui se termine en 4-2 avec balle de 4-3 à Lyon, me pousse à penser que ce PSG est fébrile et sujet au relâchement. Peureux ou trop sûr de lui, ça reste un souci d’approche mentale. Et pour aller loin en Ligue des champions, ce n’est pas un domaine à négliger.