
Une mort en question

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Il faudra sans doute attendre les conclusions de l’autopsie, prévue mercredi ou jeudi, pour connaître les circonstances exactes du décès de Frank Vandenbroucke. Quelques éléments se sont tout de même fait jour depuis l’annonce de cette mort à 34 ans, intervenue lundi. L’agence de presse sénégalaise APS révèle ainsi que des médicaments ont été trouvés dans la chambre qu’occupait l’ancien champion belge dans l’auberge « La Maison Bleue », petit hôtel de la station balnéaire de Saly où il était en vacances. Mais « la consommation de ceux-ci ne pourrait pas entraîner le décès du cycliste », assure APS, citant une source médicale anonyme.
Un employé de l’établissement explique lui que, deux heures après son arrivée, dans la nuit de dimanche à lundi, Vandenbroucke aurait été pris de vomissements. La femme qui l’accompagnait, une Sénégalaise, aurait ainsi réclamé une serpillère à la réception. Un scénario confirmé sur la télévision belge RTBF par Fabio Polazzi, un ami cycliste qui partageait son voyage africain. Ce dernier précise par ailleurs que son corps sans vie a été découvert vers 15h30, heure locale.
Vasseur : « C’était quelqu’un de fragile »
Les médias belges s’en tiennent eux toujours à la thèse d’une mort par embolie pulmonaire. De l’avis général, le champion déchu avait pourtant repris le dessus moralement et physiquement ces dernières semaines. « Je lui ai encore parlé mardi dernier et il était content de partir en vacances malgré le souci de ne pas avoir trouvé d’équipe. Je suis surpris, comme tout le monde », confie son directeur sportif chez Mapei (1995-1998), Patrick Lefévère.
Cédric Vasseur, qui a débuté sa carrière la même année que le Belge, garde l’image d’un homme soumis à de fortes pressions. « Dès son plus jeune âge, il a tout de suite été considéré comme le nouveau Eddy Merckx. Pour un jeune garçon, il est difficile de supporter une telle pression médiatique. Même s’il pouvait paraître très fort sur un vélo, je crois qu’en réalité c’était quelqu’un de fragile… » « Il est devenu star trop vite », déplore pour sa part Cyrille Guimard en guise d’épitaphe.