
Un coureur belge contrôlé au crématorium !

Van Impe a subi un contrôle urinaire alors qu'il préparait les funérailles de son fils dans un crématorium... - -
Mercredi, Kevin Van Impe, coureur de la Quick Step a dû effectuer un contrôle urinaire alors qu’il se trouvait au crématorium de Lochristi (Belgique) pour y effectuer les formalités dues à l’incinération de son jeune fils, Jayden, prématuré mort-né six heures après l’accouchement.
Le préleveur mandaté par la Communauté flamande aurait menacé le cycliste d’une sanction pouvant aller jusqu’à deux ans de suspension au cas où ce dernier aurait refusé d’obtempérer. « J’ai pris un coup sur la tête quand il m’a dit ça. Il n’a même pas voulu revenir un peu plus tard dans la journée. C’était maintenant ou considéré comme un refus », a expliqué Van Impe.
Le Belge, neveu du vainqueur du Tour de France 1946, Lucien Van Impe, a rejoint la formation de Tom Boonen en 2006 où il officie principalement lors des classiques flandriennes. A 25 ans, Van Impe n’affiche qu’une 9e place au Paris-Roubaix 2007, mais sa mésaventure a crée l’émoi en Belgique et dans le milieu du cyclisme.
Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Bert Anciaux, a annoncé la mise en place d’une ligne téléphonique qui permettrait aux contrôleurs de faire part aux instances compétentes de cas de figure semblables. « La loi est la loi, a résumé le ministre, mais il faut rester humain. »
Dès que le contrôle malheureux a été connu, le peloton s’est mobilisé. Dimanche, les coureurs ont manifesté leur solidarité avec Van Impe en retardant le départ de la dernière étape de Paris-Nice de quelques minutes.
Son compatriote Philippe Gilbert, de la Française des Jeux, a pris le micro lors de la remise du trophée au vainqueur Davide Rebellin, pour apporter le soutien du peloton. « En partant deux, trois minutes après l'horaire prévu, nous voulons soutenir Van Impe et marquer les esprits pour que cela ne se reproduise plus. On a peut-être dépassé les limites. »
Les contrôles antidopage inopinés doivent théoriquement respecter certaines règles garantissant la vie privée des sportifs. Les contrôles ne peuvent être ainsi effectués au domicile de l’intéressé entre 21h et 5h.