
Rodriguez régale, Wiggins résiste

Bradley Wiggins - -
C’était le jour de vérité. Joaquim Rodriguez le savait, mais l’Espagnol a fait comme si. Et il a assuré. Affuté comme jamais, le coureur ibère qui a débuté chez la Once, a porté l’ultime estocade dans les derniers hectomètres du Collet de d’Allevard, difficulté iséroise classée hors-catégorie. Au moment où le dénivelé était le plus rude, c’est lui qui s’est montré le plus fort. Christophe Kern (Europcar) confirme cette impression de facilité : « Quand Rodriguez a attaqué, je n’ai pas pu répondre. Il m’a vraiment fait mal », glisse le cinquième du classement général. Seulement, avant de triompher avec panache, Joaquim Rodriguez avait digéré les 150 kms de dénivelés ce samedi (col de Saint-Jean-de-Sixt, celui de l’Aravis, du Tamié et du Grand Cucheron). Seul un pur grimpeur du calibre de Rodriguez pouvait s’adjuger cette sixième étape, considérée comme la plus dure de cette édition du Critérium.
Le coup d’éclat de l’Espagnol, qui a remporté son premier succès de la saison, ne devrait cependant pas empêcher Bradley Wiggins de s’offrir la victoire finale. Et ce, même si la dernière ascension du Collet d’Allevard (1422m d’altitude) fut un long calvaire pour l’Anglais. Pas vraiment à l’aise vendredi, Wiggins a une nouvelle fois connu des difficultés en terminant l’étape à la sixième place. Mais l’ancien pistard a fait le métier sur les pentes alpestres. Sans s’affoler et sans craindre pour sa tunique jaune de leader. La faute à son dauphin Cadel Evans, qui a littéralement explosé dans le final. A la veille de l’ultime étape où les coureurs devront traverser le Col de la Toussuire (1e catégorie), le coureur britannique, disposant d’une minute et de 26 secondes d’avance sur Cadel Evans, a toutes les cartes en main pour remporter le premier Critérium du Dauphiné de sa carrière.