
Les menaces de l’UCI

Les pistards privés de JO ? - -
Dans ce courrier, le président de l'UCI, Pat McQuaid, indique aux coureurs qui participeraient à Paris-Nice qu'ils risquent une suspension pouvant aller jusqu'à six mois, une interdiction de départ pour les championnats du monde (voire pour les Jeux Olympiques !), et une amende pouvant aller jusqu'à 10 000 francs suisses (environ 6 350 euros).
Eric Boyer, le manager de Cofidis, juge l'attitude de l’UCI irresponsable : « Bien sûr qu'ils sont irresponsables ! Une fédération internationale devrait avoir comme article 1er de protéger ses athlètes pour qu’ils puissent participer aux compétitions. Là, l’UCI dit aux athlètes : "Je vais vous suspendre. Vous n’allez plus courir." C’est ridicule, ils sont tombés sur la tête. C’est une menace, mais elle est inapplicable. Vous imaginez 160 coureurs suspendus pendant six mois de toutes épreuves ?! Tout ça est ridicule ! »
L’UCI va même plus loin. La Fédération Française de Cyclisme ayant choisi de soutenir ASO, l’instance internationale menace maintenant toutes les équipes françaises de cyclisme (Piste, VTT, BMX…) d’interdiction de participer aux Jeux Olympiques et aux Championnats du Monde.
Les Championnats du Monde sur piste auront lieu dans deux semaines (du 26 au 30 mars), à Manchester. L'équipe de France s'entraîne sans relâche pour décrocher son billet pour les Jeux Olympiques, et cette menace de l’UCI pourrait les priver de cette unique chance de se qualifier.
Florian Rousseau, l'entraîneur de l'équipe de France, ne veut pas y croire : « Moi, je prends ça pas très sérieusement. C’est un peu du grand n’importe quoi de menacer des sportifs de ne pas participer à des championnats du monde, voire aux Jeux Olympiques, à cause d’un contentieux entre l’UCI et la fédération française. On est loin du sport. Il faut rester optimiste, car si l’UCI interdisait à la France de participer aux championnats du monde, ce serait très grave, et on ne resterait certainement pas là, sans rien dire et sans rien faire… »